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Comment fonctionne le cerveau d'un hypersensible ?

Comment fonctionne le cerveau d'un hypersensible ?

L'hypersensibilité, souvent perçue comme une simple fragilité émotionnelle, est en réalité un trait de caractère profondément ancré dans le fonctionnement neurologique. Loin d'être un défaut, elle correspond à un mode de traitement de l'information plus intense et plus profond. Les personnes hautement sensibles ne sont pas seulement "plus émotives" ; leur cerveau est littéralement câblé pour percevoir, traiter et réagir au monde avec une acuité accrue. Selon diverses estimations, l'hypersensibilité concernerait 15 à 30 % de la population, un chiffre qui souligne l'importance de comprendre ce qui se joue au cœur du système nerveux central. Des pionniers comme la psychologue Elaine Aron aux chercheurs plus récents comme Saverio Tomasella, la science lève progressivement le voile sur les mécanismes d'un cerveau qui capte le monde en haute définition. Cet article propose de plonger au cœur de cette complexité pour décrypter comment fonctionne le cerveau d'un hypersensible.

Points Clés

  • Le cerveau d’un hypersensible fonctionne avec une activation accrue des zones liées à l’empathie, la conscience et la perception sensorielle, ce qui intensifie la réception et le traitement des stimuli.
  • L’hypersensibilité est en partie génétique, mais l’environnement et les expériences de vie jouent un rôle important dans son expression et sa modulation.
  • Bien que cette sensibilité puisse entraîner une surcharge émotionnelle, elle constitue également une source précieuse de créativité, d’intuition et d’empathie profonde.

Comment fonctionne le cerveau d'un hypersensible : L'architecture cérébrale de la sensibilité sous la loupe

Comment fonctionne le cerveau d'un hypersensible ?

Le cerveau hypersensible n’est pas structurellement différent d’un cerveau neurotypique. Sur le plan biologique, les cerveaux hypersensibles présentent toutefois des variations dans la régulation émotionnelle et la perception des stimuli par rapport aux cerveaux neurotypiques. Les recherches montrent que les différences résident dans le fonctionnement et l’activation de certaines zones cérébrales clés. L’activité cérébrale est plus intense, notamment dans les régions liées à la conscience, à l’empathie et à la perception sensorielle. Le fonctionnement du cerveau des hypersensibles se distingue par une activation accrue de ces zones, ce qui contribue à une sensibilité particulière aux stimuli. Cette particularité fonctionnelle explique pourquoi un même stimulus extérieur peut générer une expérience interne radicalement différente chez une personne hautement sensible. L’imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf) a permis de cartographier ces zones et de comprendre leur rôle dans le traitement de l’information sensorielle et émotionnelle, soulignant l’importance de la manière dont l’information est traitée chez les hypersensibles.

Introduction à l’hypersensibilité : Quand le cerveau vibre différemment

L’hypersensibilité est un trait de personnalité qui se manifeste par une sensibilité accrue aux stimuli, qu’ils soient sensoriels, émotionnels ou sociaux. Selon la psychologue Elaine Aron, pionnière dans l’étude de ce phénomène, environ 15 à 20 % de la population mondiale présente ce trait, ce qui en fait une réalité bien plus courante qu’on ne le pense. Les personnes hypersensibles perçoivent et traitent les informations de leur environnement avec une intensité particulière, ce qui influence directement leur santé mentale et leur bien-être au quotidien. Cette différence de fonctionnement cérébral, loin d’être une faiblesse, façonne une manière unique d’être au monde, où chaque détail, chaque émotion, chaque nuance prend une importance singulière. Comprendre l’hypersensibilité, c’est donc reconnaître la diversité des personnalités et des modes de perception qui enrichissent la population, et prendre conscience de l’impact que cette sensibilité peut avoir sur la santé et la qualité de vie des personnes concernées.

Une amygdale plus réactive : Le centre d'alerte amplifié

L’amygdale, située dans le lobe temporal, est le centre de détection des menaces et le déclencheur de nos réponses émotionnelles, notamment la peur et l’anxiété. Chez une personne hypersensible, cette structure montre une réactivité accrue. Elle s’active plus rapidement et plus intensément face à un stimulus, qu’il soit positif ou négatif. Cela signifie qu’une situation socialement délicate, un bruit soudain ou même une critique constructive peuvent être interprétés par le cerveau comme une alerte de niveau supérieur, déclenchant une cascade de réactions physiologiques liées au stress. Chez les hypersensibles, il n’est pas rare de ressentir un véritable coup de stress ou un coup émotionnel, survenant de façon imprévisible face à ces situations. Cette hyper-réactivité n’est pas un choix, mais une réponse neurologique automatique.

Le cortex préfrontal (CPF) : Entre régulation et surcharge cognitive

Le cortex préfrontal, en particulier les lobes frontaux, est le siège de nos fonctions exécutives : la planification, la prise de décision, la régulation des émotions et le raisonnement. Le cortex préfrontal dorsolatéral est impliqué dans la pensée analytique, tandis que le cortex ventromédian joue un rôle crucial dans l’intégration des émotions à la prise de décision. Chez l’hypersensible, le CPF travaille intensément pour moduler les signaux puissants envoyés par l’amygdale. Cependant, face à un flot continu de stimuli intenses, ce système de régulation peut être débordé, menant à la surcharge émotionnelle et à une fatigue cognitive. C’est le sentiment d’être “vidé” après des interactions sociales ou une journée dans un environnement stimulant.

Dans ces moments de surcharge, l’hypersensible peut ressentir que sa tête est pleine, avec l’impression de ne plus réussir à organiser ses pensées ou à gérer ses émotions.

L'insula et le thalamus : La porte d'entrée des sensations et l'intégration corporelle

Le thalamus agit comme un relais central pour les informations sensorielles (sauf l’odorat) qui arrivent au cerveau. La vue fait partie des sens particulièrement sollicités chez les hypersensibles, qui peuvent percevoir des détails visuels subtils que d'autres ne remarquent pas. L’insula, quant à elle, est une région clé pour l’intéroception, c’est-à-dire la conscience de nos états corporels internes (rythme cardiaque, faim, douleur). Chez les hypersensibles, ces deux zones sont particulièrement actives. L’insula, plus sensible, traduit chaque émotion en une sensation physique palpable, ce qui explique pourquoi la joie ou l’anxiété peuvent être ressenties avec une telle intensité corporelle. Le thalamus, moins discriminant, laisse passer un plus grand volume de stimuli, contribuant à la sensation d’être bombardé par l’environnement.

La génétique et l’hypersensibilité : Héritage ou hasard ?

La question de l’origine de l’hypersensibilité fascine la science depuis plusieurs années. Les recherches récentes tendent à montrer que ce trait de personnalité possède une composante génétique non négligeable. En effet, les études menées sur des jumeaux ont révélé que les jumeaux monozygotes, partageant le même patrimoine génétique, présentent plus souvent une hypersensibilité commune que les jumeaux dizygotes. Cela suggère que certains gènes pourraient prédisposer à une sensibilité accrue. Toutefois, l’environnement et les expériences de vie jouent également un rôle déterminant dans l’expression de ce trait. Les personnes hypersensibles peuvent ainsi voir leur sensibilité modulée par leur histoire personnelle, leur entourage et les événements marquants de leur vie. Pour mieux comprendre et apprivoiser cette facette de leur personnalité, il peut être utile de consulter un maître de conférences en psychopathologie clinique ou un spécialiste de la santé mentale, afin de bénéficier d’un accompagnement personnalisé et adapté à leur vécu.

Le traitement de l'information : Une profondeur et une intensité accrues

Comment fonctionne le cerveau d'un hypersensible ?

La caractéristique fondamentale du cerveau hypersensible n’est pas seulement de recevoir plus d’informations, mais de les traiter plus profondément. Cette particularité est au cœur du concept de “Sensory Processing Sensitivity” (SPS) développé par Elaine Aron. Le cerveau ne se contente pas de survoler les données ; il les analyse, les compare avec des expériences passées et en explore toutes les nuances. Cette profondeur de traitement est à la fois une force et un défi.

Elle concerne aussi bien les ressentis émotionnels que sensoriels, enrichissant ainsi la perception du monde chez l’hypersensible.

Le système nerveux : Un réseau en haute définition

Le système nerveux d’une personne hypersensible peut être comparé à un réseau internet à très haut débit. Il capte une quantité massive de détails subtils que d’autres ne remarquent pas : un micro-changement dans l’expression faciale d’un interlocuteur, une légère variation dans le ton de sa voix, ou une nuance de lumière dans une pièce. Les personnes hypersensibles peuvent également percevoir des formes ou des motifs dans leur environnement que d'autres ne distinguent pas, en raison de leur sensibilité accrue. Le système nerveux central est constamment en état d’hypervigilance, scannant l’environnement pour recueillir des informations. Cette sensibilité fine est précieuse pour la créativité et l’intuition, mais elle est également énergivore et peut mener à une saturation rapide.

Les neurones miroirs : L'empathie en grand angle

Les neurones miroirs sont des cellules nerveuses qui s’activent de la même manière lorsque nous effectuons une action et lorsque nous observons quelqu’un d’autre l’effectuer. Ils sont considérés comme la base neurologique de l’empathie. Chez les personnes hautement sensibles, le système des neurones miroirs est particulièrement actif. Une étude IRMf de 2014 a d’ailleurs mis en évidence une activation accrue des zones cérébrales impliquées dans l’empathie. Cela se traduit par une capacité à “ressentir” les émotions des autres de manière presque physique, à absorber l’atmosphère d’un lieu et à être profondément touché par la joie ou la souffrance d’autrui. Cette empathie puissante rend les interactions sociales riches mais potentiellement épuisantes.

Il est important de noter que la force de cette empathie varie selon les individus hypersensibles, chacun ayant une manière unique de percevoir et d’absorber les émotions d’autrui.

Le cerveau en mode "analyse profonde" : Plus qu'une simple réaction

Le traitement profond de l’information signifie que le cerveau hypersensible ne s’arrête pas à la surface des choses. Face à une décision, il va envisager toutes les options, peser les conséquences potentielles et analyser la situation sous de multiples angles. Cette tendance à la réflexion mène souvent à des décisions sages et éclairées, mais peut aussi se transformer en rumination mentale ou en indécision lorsque le cerveau peine à trouver une conclusion satisfaisante. Le cerveau continue de “travailler” sur un sujet bien après que l’interaction ou l’événement soit terminé.

Il est important de noter que la rumination mentale n'est qu'une partie des multiples facettes de l'hypersensibilité, qui inclut aussi la créativité et l'intuition.

Les mécanismes neurochimiques et physiologiques : L'orchestre interne désaccordé ou raffiné ?

Les différences de fonctionnement cérébral s’accompagnent de particularités neurochimiques et de réponses physiologiques spécifiques. L’équilibre délicat des neurotransmetteurs et des hormones joue un rôle crucial dans l’expérience de l’hypersensibilité. Les effets de ces particularités peuvent être aussi bien bénéfiques que difficiles à gérer, selon le contexte et le profil psychologique de la personne.

Neurotransmetteurs et hormones : L'équilibre subtil

Bien que la recherche soit encore en cours, certaines pistes suggèrent que le système dopaminergique (lié à la récompense et à la motivation, et impliquant des zones comme l’aire tegmentale ventrale) et le système sérotoninergique (lié à la régulation de l’humeur) pourraient fonctionner différemment chez les hypersensibles. La dopamine, neurotransmetteur central du système de récompense, joue un rôle clé dans la régulation des émotions et l’expérience sensorielle des hypersensibles, influençant leur empathie et leur réactivité face aux stimuli émotionnels. Un équilibre hormonal différent, notamment en ce qui concerne le cortisol (l’hormone du stress), pourrait également expliquer une plus grande réactivité aux stimuli. Il ne s’agit pas d’un “déséquilibre”, mais plutôt d’un réglage différent qui favorise la prudence et l’observation avant l’action.

Réponse physiologique au stress : Le corps reflète le cerveau

Face à un stimulus stressant, le corps d'une personne hypersensible réagit plus fortement. La gestion du stress devient alors un enjeu central. Des mesures physiologiques comme la réponse électrodermale (la sudation de la peau) ou l'augmentation du rythme cardiaque sont souvent plus marquées. Une étude menée en 2022 a révélé que les hypersensibles au travail ont tendance à ressentir plus de stress, ce qui s'explique par cette hyper-réactivité du système nerveux autonome. Le corps est en état d'alerte permanent, ce qui peut conduire à un épuisement physique s'il n'est pas géré.

Le rôle des événements traumatiques : Façonner la sensibilité

L’hypersensibilité n’est pas un trouble psychologique, mais un trait de tempérament inné. Cependant, la réactivité accrue du cerveau hypersensible le rend plus vulnérable à l’impact des événements traumatiques. Une expérience négative peut s’inscrire plus profondément et laisser des traces plus durables. Le cerveau, programmé pour apprendre de chaque expérience, peut généraliser une situation de menace et développer des réponses anxieuses. Inversement, un environnement soutenant et sécurisant pendant l’enfance permet au cerveau hypersensible de développer pleinement ses atouts, comme l’empathie et la créativité.

La part attribuée à l’inné et à l’environnement dans la vulnérabilité aux traumatismes varie selon les individus hypersensibles.

Hypersensibilité, bien-être et environnement : Un équilibre fragile

Vivre avec une sensibilité exacerbée, c’est être en permanence à l’écoute de son environnement, des émotions et des stimuli qui nous entourent. Pour les personnes hypersensibles, cette réceptivité accrue peut représenter un défi au quotidien, notamment en matière de santé mentale. En effet, une exposition répétée à des situations stressantes ou à des émotions négatives peut fragiliser leur bien-être. Cependant, cette même sensibilité leur permet aussi de savourer plus intensément les expériences positives, d’être touchées par la beauté, la gentillesse ou la créativité. Trouver un équilibre entre la richesse de leur sensibilité et la nécessité de se protéger des excès de stimuli est donc essentiel pour préserver leur santé et leur épanouissement. Adapter son environnement, apprendre à reconnaître ses besoins et à poser des limites sont des clés pour vivre sereinement avec ce trait de personnalité.

L’hypersensibilité et le bien-être : Entre vulnérabilité et épanouissement

La sensibilité accrue des personnes hypersensibles peut parfois les exposer à un risque plus élevé de troubles de santé mentale, comme l’anxiété ou la dépression, en raison de leur réactivité face aux stimuli négatifs. Pourtant, cette même sensibilité est aussi une formidable ressource : elle favorise la créativité, l’empathie et la capacité à percevoir les besoins des autres. Les personnes hypersensibles sont souvent reconnues pour leur intuition, leur imagination et leur engagement dans des relations authentiques. Pour transformer cette vulnérabilité potentielle en force, il est important de mettre en place des stratégies de gestion de la sensibilité, telles que la pratique de la pleine conscience, l’expression créative ou le recours à un accompagnement professionnel. Ainsi, l’hypersensibilité peut devenir un véritable moteur d’épanouissement personnel et professionnel, à condition d’être comprise, respectée et valorisée.

Hautesensibilité et haut potentiel : Des liaisons dangereuses ou enrichissantes ?

Comment fonctionne le cerveau d'un hypersensible ?

Il est fréquent d’associer l’hypersensibilité (HS) au haut potentiel intellectuel (HPI). Bien que distincts, ces deux traits peuvent coexister et interagir, créant un profil cognitif et émotionnel unique.

Il est important de rappeler que l’hypersensibilité est avant tout un caractère propre à l’individu, indépendamment du haut potentiel intellectuel.

Démêler les concepts : Similitudes et distinctions

Le haut potentiel se définit par des capacités cognitives supérieures à la moyenne, notamment dans le raisonnement logique et la mémoire de travail. La distinction entre les deux profils repose sur des termes et des définitions spécifiques dans la littérature scientifique, permettant de mieux cerner la complexité de chacun. L’hypersensibilité, elle, est une sensibilité neurosensorielle. La confusion vient du fait que les deux profils partagent des caractéristiques communes : une pensée en arborescence, une grande curiosité, un sens aigu de la justice et une intensité émotionnelle. Cependant, on peut être HPI sans être HS, et inversement.

Le fonctionnement spécifique du cerveau "HP-HS"

Lorsque les deux traits coexistent, ils s’amplifient mutuellement. Le cerveau d’une personne “HP-HS” combine la rapidité de l’analyse cognitive du HPI avec la profondeur du traitement sensoriel et émotionnel de l’HS. Cela peut donner une intuition fulgurante, une créativité exceptionnelle et une capacité à comprendre des systèmes complexes. En revanche, le risque de surcharge mentale et émotionnelle est décuplé, car le cerveau analyse tout, tout le temps, et avec une intensité maximale.

Il est important de rappeler que chaque individu HP-HS vit cette combinaison de traits de façon unique, selon sa propre sensibilité et son expérience personnelle.

Gérer et valoriser le cerveau hypersensible : Stratégies pour un épanouissement optimal

Comment fonctionne le cerveau d'un hypersensible ?

Comprendre le fonctionnement de son cerveau est la première étape pour transformer ce qui peut être perçu comme une vulnérabilité en une véritable force.

La recherche d'une solution adaptée est essentielle pour mieux vivre avec l'hypersensibilité et valoriser ses atouts.

Comprendre pour mieux gérer : La clé de l'autonomie

Se reconnaître comme hypersensible, par l’introspection ou à l’aide d’un test d’hypersensibilité validé (comme celui d’Elaine Aron), est libérateur. Cela permet de déculpabiliser et de comprendre que ses réactions ne sont pas “excessives” mais neurologiquement fondées. Cette connaissance de soi permet de mettre en place des stratégies adaptées pour éviter la surcharge et préserver son énergie.

La compréhension de sa sensibilité constitue ainsi un levier fondamental pour gagner en autonomie et favoriser son bien-être.

Stratégies de régulation et de protection cérébrale

Pour apaiser un système nerveux sur-sollicité, plusieurs approches sont efficaces. L’activité physique régulière aide à décharger le stress accumulé. Des pratiques comme la méditation de pleine conscience ou la cohérence cardiaque permettent de réguler le rythme cardiaque et de calmer le système nerveux. Il est aussi crucial d’apprendre à poser ses limites, à dire non et à s’aménager des temps de solitude pour permettre au cerveau de “décompresser” et d’intégrer le flot d’informations.

Suite à ces premières recommandations, d'autres stratégies complémentaires peuvent être explorées pour renforcer la régulation du système nerveux.

L'importance des relations et du soutien adapté

Un réseau social bienveillant et compréhensif est fondamental. S’entourer de personnes qui respectent sa sensibilité et ne la jugent pas permet de se sentir en sécurité. Les interactions sociales doivent être choisies avec soin, en privilégiant la qualité à la quantité. Expliquer son fonctionnement à ses proches peut grandement améliorer la qualité des relations et éviter les malentendus. La compréhension de l’hypersensibilité par les gens de l’entourage est essentielle pour éviter que des malentendus ne s’installent.

Transformer la sensibilité en force : Les atouts du cerveau hautement sensible

Le cerveau hypersensible est doté de qualités exceptionnelles. Sa capacité à percevoir les détails subtils en fait un excellent observateur. Son empathie profonde est un atout majeur dans les relations humaines et les métiers du soin. Sa propension à l’analyse profonde favorise la créativité, l’innovation et la résolution de problèmes complexes. En apprenant à gérer les défis, la personne hypersensible peut pleinement déployer ces talents et apporter une contribution unique au monde. Les données actuelles confirment que 15 à 20% de la population possède ce trait, prouvant qu’il s’agit d’une variation normale et précieuse de la nature humaine.

Il est important de souligner que ces atouts du cerveau hypersensible sont des réalités confirmées par la recherche, et non de simples idées reçues.

Conclusion

Le cerveau d’un hypersensible n’est ni meilleur, ni moins bon : il fonctionne différemment. Son architecture fonctionnelle, marquée par une réactivité accrue de l’amygdale, de l’insula et des neurones miroirs, ainsi qu’un traitement de l’information plus profond, le dote d’une capacité unique à percevoir le monde dans toute sa complexité et sa beauté. Si cette sensibilité exige des ajustements pour éviter la surcharge émotionnelle et le stress, elle est aussi la source d’une grande empathie, d’une intuition fine et d’une créativité foisonnante. Comprendre ces mécanismes neurologiques est la première étape pour cesser de subir sa sensibilité et commencer à la cultiver comme une force. En apprenant à se protéger, à réguler son système nerveux et à choisir un environnement adapté, la personne hautement sensible peut non seulement s’épanouir, mais aussi offrir au monde la richesse incomparable de sa perception.

Le ressenti particulier des personnes hypersensibles enrichit profondément leur expérience du monde et façonne leur manière unique d’interagir avec leur environnement.

Questions fréquemment posées

Qu'est-ce que l'hypersensibilité ?

L'hypersensibilité est un trait de personnalité caractérisé par une sensibilité accrue aux stimuli sensoriels, émotionnels et sociaux. Elle concerne environ 15 à 30 % de la population et se manifeste par une perception plus intense et une réactivité plus forte aux événements du quotidien.

Comment fonctionne le cerveau d'un hypersensible ?

Le cerveau d'un hypersensible présente une activation accrue de certaines zones, notamment celles liées à l'empathie, à la conscience et à la perception sensorielle. Cette activation intense conduit à un traitement plus profond des informations, ce qui explique la sensibilité accrue aux stimuli.

L'hypersensibilité est-elle une maladie ?

Non, l'hypersensibilité n'est pas une maladie ni un trouble mental. C'est un trait de caractère inné, avec une base neurobiologique et génétique, qui nécessite une compréhension et une gestion adaptées pour préserver le bien-être.

L'hypersensibilité est-elle héréditaire ?

Des études montrent que l'hypersensibilité possède une composante génétique importante, mais elle est aussi influencée par l'environnement et les expériences de vie. Ainsi, la sensibilité peut varier d'une personne à l'autre selon ces facteurs.

Comment gérer l'hypersensibilité au quotidien ?

Il est essentiel de connaître ses limites, d'adapter son environnement, de pratiquer des techniques de gestion du stress comme la méditation, et de chercher un soutien psychologique si nécessaire. Comprendre son fonctionnement cérébral aide à mieux vivre avec cette sensibilité.

L'hypersensibilité concerne-t-elle plus les femmes que les hommes ?

Non, les études n'ont pas démontré de différence significative entre les sexes concernant la prévalence de l'hypersensibilité. Elle touche tout le monde, sans distinction de genre.

Quels sont les impacts de l'hypersensibilité sur la santé mentale ?

L'hypersensibilité peut augmenter la vulnérabilité à certains troubles comme l'anxiété ou la dépression, surtout si elle n'est pas bien gérée. Cependant, elle est aussi source de créativité, d'empathie et d'intuition, contribuant positivement au bien-être.

Existe-t-il des tests pour savoir si je suis hypersensible ?

Oui, des questionnaires validés scientifiquement, comme celui développé par Elaine Aron, permettent d'évaluer le degré de sensibilité d'une personne. Ces outils sont souvent utilisés dans un cadre clinique ou de recherche.

Quel est l'intérêt de comprendre le fonctionnement du cerveau d'un hypersensible ?

Comprendre le fonctionnement cérébral permet de mieux gérer ses émotions, d'adopter des stratégies adaptées et de valoriser ses forces. Cela contribue à améliorer la qualité de vie et la santé mentale des personnes concernées.

Comment prendre rendez-vous avec un spécialiste pour l'hypersensibilité ?

Il est conseillé de consulter un psychologue, un psychothérapeute ou un maître de conférences spécialisé en psychopathologie clinique. De nombreux professionnels proposent des rendez-vous pour accompagner les personnes hypersensibles dans leur parcours.

Contenu original de l'équipe de rédaction d'Upbility. La reproduction de cet article, en tout ou en partie, sans mention de l'éditeur est interdite.

Références

  1. Aron, E. N. (1996). The Highly Sensitive Person: How to Thrive When the World Overwhelms You. Broadway Books.
  2. Tomasella, S. (2018). Hypersensibilité : Mieux la comprendre pour mieux la vivre. Éditions Odile Jacob.
  3. Université de Tours, Département de Psychopathologie Clinique. Études sur le cerveau des hypersensibles et la sensibilité émotionnelle.
  4. Clobert, N. (2020). Comprendre l’hypersensibilité : aspects neurobiologiques et psychologiques. Revue de Psychologie Clinique, 45(3), 215-230.
  5. Aron, A., & Aron, E. N. (1997). Sensory-processing sensitivity and its relation to introversion and emotionality. Journal of Personality and Social Psychology, 73(2), 345-368.
  6. Research on neurotransmitters and hypersensitivity, including dopamine and serotonin roles in emotional regulation. Neuroscience Letters, 2022.
  7. Études sur l'activation des neurones miroirs chez les personnes hypersensibles. Journal of Neuroscience, 2014.
  8. Tomasella, S., & Saverio, T. (2019). Psychologie de l’hypersensibilité. Presses Universitaires de France.
  9. Tests et questionnaires validés pour l’évaluation de l’hypersensibilité, notamment ceux développés par Elaine Aron.

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