Une étude menée par Understood met en avant les conséquences et implications scolaires, émotionnelles et financières de l’enseignement à distance.
Presque 60 % des parents d’enfants ayant desbesoins d’apprentissage spécifiques déclarent que leurs enfants ont pris une année de retard qu’ils ne rattraperont jamais, contre 16 % des parents d’enfants ne présentant pas de besoins spécifiques
L’étude révèle aussi que les enfants à besoins spécifiques sont trois fois plus à risque que les autres de souffrir de dépression à cause de l’enseignement à distance
L’enseignement à distance représente,enfin,un fardeau économiquepour 43 % de tous les parents
NEW YORK (17 MAI, 2017) – Understood, organisation à impact social et seul guide qui accompagne tout au long de leur vie les personnes à besoins spécifiques,c’est-à-dire les personnes qui apprennent et qui réfléchissent de manière différente, dévoile aujourd’hui une étude qui met en lumière les effets de l’enseignement à distance et de la pandémie sur les enfants et les familles, au niveau scolaire, émotionnel et financier.
L’étude d’Understood, intitulée Pandemic Learning Impact Study (en français : Étude consacrée aux effets de la pandémie sur l’apprentissage)et qui regroupe 1 500 parents, a révélé que les familles comptant des enfants à besoins spécifiques, par exemple unTDAH ou des troubles spécifiques del’apprentissagecomme la dyslexie, rencontraient de bien plus grandes difficultés que les enfants sans besoins particuliers.
« Alors que nous nous apprêtons à entrer dans une période de nouvelle normalité, tout en étant encore au beau milieu de la pandémie de Covid-19, nous devons nous pencher sur le véritable impact qu’a eu l’enseignement à distance sur les enfants de notre pays, surtout ceux qui apprennent et qui pensent différemment, » déclarait Fred Poses, directeur générald’Understood. « Notre étude prouve que les enfants à besoins spécifiquessont particulièrement vulnérables à l’heure actuelle, et que notre mission d’aider ces enfants à s’épanouir est plus que jamais importante pour aujourd’hui et pour le futur. »
Conséquences sur le cursus scolaire
L'étude révèle que, dans un contexte d’enseignement à distance, pratiquement les trois-quarts (72 %) des parents ont remarqué ou pris conscience que leurs enfants pouvaient présenter des difficultés ou des besoins spécifiques liés à l’apprentissage. Un pourcentage considérable (59 %) de parents d’enfants à besoins spécifiques affirment aussi que leur enfant a pris une année de retard à cause de la pandémie, et ne rattrapera sûrement pas ce retard, tandis que seulement 16 % des parents ayant des enfants sans besoinsparticuliers (enfants n’ayant pas donné de signes ou n’ayant pas de diagnostic concernant un besoinspécifique) pensent que leurs enfants ont pris du retard dans leur cursus scolaire.
En outre, 44 % des parents d’enfants à besoins spécifiques déclarent que le droit légitime de leur enfant d’accéder à une éducation égalitaire a été ignoré depuis le passage à l’enseignement à distance.
Conséquences émotionnelles
Les enfants ayant des besoins spécifiques ont été particulièrement touchés sur le plan émotionnel par les changements que la pandémie a provoqués dans l’enseignement, résultant en une augmentation d’un sentiment d’inquiétude et d’anxiété à la maison.
Pratiquement la moitié de tous les parents interrogés (48 %) ont remarqué des changements de comportement chez leurs enfants depuis le début de la pandémie, et un pourcentage identique (48 %) de ceux ayant des enfants à besoins spécifiques témoignent d’un degré d’anxiété scolaire allant de haut à extrême depuis la pandémie, un taux plus de deux fois supérieur à celui noté chez les enfants sans besoins particuliers. L’étude a aussi révélé que :
- Les enfants présentant des besoins spécifiques ont aussi environ trois fois plus de chances de souffrir d’une dépression en lien avec les changements survenus au niveau scolaire.
- Le stress lié à l’enseignement à distance a été bien plus important chez les enfants avec des besoins spécifiques que chez ceux sans besoins particuliers (65 % contre 44 %), avec comme conséquences une détresse psychologique (61 % contre 36 %), des symptômes physiques (57 % contre 30 %), un décrochage scolaire (47 % contre 23 %), etc.
Conséquences économiques
En outre, 43 % de l’ensemble des parents déclaraient que le passage aux cours à distance pour leurs enfants a représenté un fardeau économique.
Toutefois en comparant les deux groupes de parents, ceux ayant des enfants à besoins spécifiques signalaient à 56 % contre 30 % (presque le double) que fournir le soutien scolaire nécessaire avait représenté un fardeau économique et financier important pour leur famille.
- 77 % des parents ont investi une quantitésignificative de temps et d’argent afin de soutenir les enfants à besoins spécifiques pour que ceux-ci restent au niveau pendant la pandémie de Covid-19.
- L’achat de logiciels et applications supplémentaires, le recours à des professeurs particuliers et la réduction de leurs heures de travail font partie des mesures les plus courantes utilisées par les parents pour aider leurs enfants pendant la pandémie.
- Les parents d’enfants à besoins spécifiques sont deux fois plus inquiets (49 % contre 25 %) quant à la perte et à l’oubli des connaissances pendant les vacances d’été, par rapport aux parents d’enfants sans besoins particuliers.
- La majorité (86 %) des parents d’enfants à besoins spécifiques prévoient un rattrapage scolaire pendant l’été, par rapport à seulement la moitié des parents d’enfants sans besoins particuliers.
Menée en avril 2021dans l’ensemble des Etats-Unis, l’étude Pandemic Learning Impact Study a exploité les données quantitatives de 1 500 parentsd’enfants, à la foisneurotypiqueset ayant des besoins éducatifs différents, afin de comprendre les effets de la pandémie de Covid-19 sur les enfants, auniveau scolaire et émotionnel. L’étude a regroupé des parents d’enfants âgés de 5 à 18 ans, déclarant les ethnicités suivantes : 62 %Blanc, 25 % Noir/Africain Américain, 5 % Asiatique et 1 % Amérindien. Vingt-cinq pour cent des parents interrogés se déclaraient d’origine Hispanique/Latino.