Les troubles cognitifs, souvent imperceptibles et subtils, impactent des millions d'individus à travers le monde, transformant parfois profondément leur quotidien ainsi que celui de leurs proches. La compréhension approfondie de l'essence de ces troubles est indispensable pour mieux les identifier et les adresser de manière efficace et ciblée. Ces troubles ne se limitent pas à de simples oublis; ils englobent une gamme complexe de symptômes influencés par divers facteurs, allant du vieillissement à des affections médicales sous-jacentes.
Points Clés
- Les troubles cognitifs affectent la mémoire, le langage, l'attention et la capacité à prendre des décisions, impactant la vie quotidienne.
- Un diagnostic précoce, souvent réalisé avec l’aide du médecin traitant, est essentiel pour une prise en charge adaptée et pour ralentir la progression.
- La prévention repose sur une hygiène de vie saine, incluant activité physique, alimentation équilibrée et stimulation cognitive régulière.
Qu'est-ce qu'un trouble cognitif?

Un trouble cognitif se réfère à un dysfonctionnement mental qui impacte la perception, la cognition, particulièrement la mémoire et les fonctions exécutives comme la résolution de problèmes et la prise de décisions. Ces troubles peuvent résulter de divers facteurs, tels qu'un accident vasculaire cérébral (AVC), un traumatisme crânien, des lésions cérébrales, ou même certains effets médicamenteux.
Caractéristiques des troubles cognitifs :
- Altération de la mémoire
- Difficulté à apprendre de nouvelles informations
- Problèmes de résolution de problèmes
Les troubles cognitifs sont souvent associés aux maladies neurodégénératives, comme la maladie d'Alzheimer, et peuvent mener à une perte d'autonomie. Un diagnostic précoce est essentiel pour un traitement approprié. Bien que ces troubles soient fréquemment liés au vieillissement, ils ne conduisent pas nécessairement à une démence et peuvent être modérés.
Causes potentielles :
- AVC
- Traumatisme crânien
- Lésions cérébrales
- Effets médicamenteux
Malgré une forte association avec l'âge, de nombreux troubles cognitifs peuvent être pris en charge efficacement, surtout lorsqu'ils sont détectés tôt.
Symptômes des troubles cognitifs
Les troubles cognitifs englobent une vaste gamme de symptômes qui peuvent affecter de manière significative la vie quotidienne des individus. Ces symptômes ne se limitent pas seulement à des problèmes de mémoire ou de concentration, mais incluent également des troubles comportementaux et neurologiques, tels que l'agitation, l'apathie, ou encore l'épilepsie. La perte d'autonomie est souvent observée lors des phases avancées, notamment dans les cas de démence sévère. Par ailleurs, les troubles cognitifs ne sont pas uniquement liés au vieillissement. Ils peuvent survenir à la suite d'un accident vasculaire cérébral (AVC) ou d'un traumatisme crânien. De plus, le délire, qui peut être provoqué par l'abus de substances ou le sevrage, est également un symptôme pertinent dans ce contexte. Enfin, il est crucial de noter que certains troubles alimentaires, comme l'anorexie et la boulimie, peuvent aggraver les déficiences cognitives en affectant la prise de décision et la mémoire.
Difficultés de mémoire
Les difficultés de mémoire sont souvent l'un des premiers signes d'un trouble cognitif. Elles affectent la capacité d'une personne à se souvenir des informations récentes ou anciennes, provoquant ainsi un impact notable sur la vie quotidienne. Parmi les manifestations courantes, on trouve l'amnésie et la perte de mémoire à court ou à long terme. Ces difficultés peuvent être attribuées à divers facteurs, notamment le vieillissement naturel, les lésions cérébrales, ou des maladies neurodégénératives comme la maladie d'Alzheimer. Chez les personnes atteintes de troubles cognitifs légers, ces problèmes se manifestent fréquemment par des oublis d’événements personnels récents. Dans certains cas, des atteintes aux lobes temporaux du cerveau peuvent engendrer non seulement des troubles de la mémoire, mais également des problèmes linguistiques, renforçant encore plus la complexité des déficiences cognitives.
Problèmes de langage
Les problèmes de langage constituent une autre difficulté majeure rencontrée par les personnes souffrant de troubles cognitifs. Ces troubles affectent la capacité à communiquer efficacement et peuvent inclure une variété de conditions, telles que l'aphasie. L'aphasie, souvent causée par une lésion cérébrale, se traduit par une incapacité à comprendre ou à utiliser le langage de manière cohérente. Par ailleurs, la dysarthrie, un trouble de la parole entraîné par certaines maladies, illustre la complexité des problématiques langagières. D'autres problèmes, tels que la dyslexie, peuvent également être présents, bien qu'ils soient généralement identifiés plus tôt dans la vie. La relation entre les lobes temporaux du cerveau et le langage est cruciale; des dommages à cette région peuvent altérer considérablement les capacités communicatives d'une personne, soulignant l'importance d'un diagnostic et d'une gestion appropriée de ces troubles.
Altération de l'attention
L'altération de l'attention est un symptôme courant des troubles cognitifs, souvent sous la forme de difficultés à se concentrer ou de comportements d'hyperactivité et d'impulsivité. Le trouble déficitaire de l'attention avec hyperactivité (TDAH) est l'un des exemples les plus fréquents, affectant non seulement les jeunes enfants mais aussi les adultes et les seniors. En outre, certains troubles cognitifs acquis, comme ceux résultant de la chimiothérapie, peuvent entraîner des problèmes d'attention et de mémoire. Le syndrome confusionnel est un autre exemple, caractérisé par une perturbation marquée de l'attention et de la conscience. Finalement, dans les syndromes neurocognitifs, les difficultés à maintenir l'attention sont fréquentes, apparaissant parfois rapidement, et nécessitent une prise en charge adaptée pour atténuer leurs impacts sur la vie quotidienne.
Challenges de reconnaissance
Les challenges de reconnaissance dans le contexte des troubles cognitifs se réfèrent à la difficulté à identifier et diagnostiquer ces troubles affectant la perception et la cognition. Bien que certains troubles mentaux tels que l'anxiété et la psychose influent sur les fonctions cognitives, ils ne sont pas classifiés comme troubles cognitifs dans le DSM-IV-TR, car leur symptôme principal n'est pas la perte cognitive. Les causes des troubles cognitifs sont variées, incluant des lésions cérébrales, et leur gestion nécessite souvent une approche personnalisée pour en atténuer les symptômes et ralentir leur progression. Différentes évaluations, telles que le test MMSE (Mini-Mental State Examination) et le test MOCA (Montreal Cognitive Assessment), sont couramment utilisées pour diagnostiquer ces troubles et évaluer leur sévérité. Lorsqu'ils sont liés au vieillissement, ces troubles peuvent être modérés et ne conduisent pas systématiquement à une démence, soulignant l'importance d'un diagnostic et d'une intervention précoces.
Facteurs influençant les troubles cognitifs

Les troubles cognitifs, souvent liés à un déclin des fonctions mentales, peuvent être influencés par divers facteurs. Parmi ceux-ci, le vieillissement est un élément clé, car il augmente naturellement les risques de troubles cognitifs légers. Outre l'âge, certains facteurs génétiques, comme la présence du gène APOEe4, sont associés à un risque accru de troubles cognitifs légers et de maladies comme Alzheimer. Des conditions médicales telles que le diabète, l'hypertension artérielle, l'hypercholestérolémie et la dépression peuvent également aggraver la vulnérabilité cognitive. Enfin, un mode de vie sédentaire et un manque d'engagement social ou mental aggravent les risques de déclin cognitif.
Vieillissement normal
Le vieillissement normal entraine des changements cognitifs qui diffèrent fondamentalement des démences. Tandis que le vieillissement naturel implique des modifications légères dans la mémoire, le langage et le raisonnement, ces altérations sont généralement mineures et ne nuisent pas à la vie quotidienne ou à l'autonomie des personnes âgées. Les troubles cognitifs légers peuvent être une partie normale du vieillissement, sans nécessairement évoluer vers des affections plus graves comme la démence. Les changements associés au vieillissement n'ont pas de conséquences fatales sur la qualité de vie ou la capacité d'autogestion. Avec l'âge, il est normal de remarquer des variations dans la mémorisation et le traitement de l'information, ce qui reflète simplement le vieillissement des fonctions cognitives.
Effets des médicaments
Certains médicaments peuvent impacter négativement les fonctions cognitives. Par exemple, les traitements anticancéreux, incluant des corticostéroïdes et des immunosuppresseurs, peuvent occasionner des troubles cognitifs. Ces médicaments, bien qu'essentiels pour gérer des maladies graves, possèdent des effets secondaires qui affectent la cognition. Par ailleurs, certains analgésiques et médicaments prescrits pour favoriser le sommeil peuvent également causer des troubles cognitifs. Il est crucial que les médecins et les patients soient conscients de ces effets potentiels et supervisent attentivement l'utilisation de ces traitements pour minimiser les risques pour la santé cognitive.
Autres problèmes de santé
Divers problèmes médicaux peuvent contribuer aux troubles cognitifs. Les traitements contre le cancer, par exemple, sont connus pour leur impact potentiel sur la capacité d'apprentissage chez les enfants. La maladie de Steinert, une maladie neuromusculaire, est également liée à des troubles cognitifs, particulièrement dans ses formes plus agressives. En outre, les lésions cérébrales, résultant d'accidents ou de traumatismes, sont une cause fréquente de troubles cognitifs qui peuvent altérer plusieurs fonctions mentales. Ces troubles sont parfois confondus avec d'autres conditions mentales en raison de leur effet sur la mémoire et le traitement de l'information. Un diagnostic précoce et des évaluations psychologiques précises sont essentiels pour intervenir efficacement et gérer les troubles d'apprentissage chez les enfants.
Diagnostic des troubles cognitifs

Le diagnostic des troubles cognitifs est un processus complexe qui nécessite une approche multidimensionnelle pour comprendre pleinement la nature et la cause des déficiences cognitives. Il débute généralement par la collecte d'informations détaillées auprès du patient et de sa famille, afin de retracer l'historique des changements dans les fonctions cognitives et d'évaluer leur progression. Cela permet de contextualiser les symptômes et d'identifier les impacts potentiels sur l'autonomie du patient dans des activités quotidiennes. Des examens physiques sont ensuite réalisés, accompagnés souvent d'outils d'imagerie médicale tels que la tomodensitométrie (TDM) ou l'imagerie par résonance magnétique (IRM) pour détecter d'éventuelles lésions cérébrales. Il est crucial de relever que certains troubles cognitifs peuvent être causés par des traitements médicaux, comme la radiothérapie et la chimiothérapie, surtout dans le contexte du cancer. Ces troubles peuvent soit s'atténuer après le traitement, soit persister. Comprendre les causes sous-jacentes est essentiel pour déterminer le parcours de traitement adapté.
Différencier entre troubles légers et sévères
Les troubles cognitifs peuvent être catégorisés comme légers ou sévères, selon la gravité des symptômes et leur impact sur la vie quotidienne, conformément aux critères du DSM-5. Les troubles cognitifs légers (TCL) se manifestent généralement par des déficiences subtiles de la mémoire et d'autres capacités cognitives, permettant néanmoins aux individus de maintenir une certaine autonomie dans leurs tâches quotidiennes. Ces troubles sont souvent considérés comme faisant partie du processus normal de vieillissement et ne mènent pas nécessairement à la démence. En revanche, les troubles cognitifs sévères provoquent des difficultés majeures dans l'accomplissement des activités de la vie quotidienne, requérant une attention médicale et un soutien plus intensifs. Ces formes sévères sont souvent associées à des maladies sous-jacentes plus graves et nécessitent une gestion médicale rigoureusement planifiée pour éviter une détérioration rapide de la qualité de vie du patient.
Importance d'un diagnostic précoce
Le diagnostic précoce des troubles cognitifs joue un rôle crucial dans la gestion efficace de l'évolution des symptômes. Détecter les signes précoces à partir des évaluations cognitives comme le Mini-Mental State Examination (MMSE) ou le test de l'horloge, permet d’initier plus rapidement des interventions adaptées. Cela est particulièrement important dans le contexte des maladies neurodégénératives comme la maladie d'Alzheimer, où un diagnostic anticipé, bien qu'il ne puisse guérir la maladie, facilite une gestion proactive des symptômes et peut ralentir la progression du déclin cognitif. Pour les troubles cognitifs liés au cancer ou à ses traitements, un dépistage précoce aide à déterminer si les symptômes disparaîtront après le traitement, ou s'ils risquent de devenir permanents. Ainsi, un diagnostic précoce fournit non seulement une clarté sur la trajectoire futur des troubles cognitifs, mais offre aussi au patient et à sa famille plus de temps pour planifier et mettre en œuvre des stratégies d'adaptation efficaces.
Prise en charge et traitement
Les troubles cognitifs englobent une variété de conditions qui affectent les capacités mentales telles que la mémoire, l'attention, et la résolution de problèmes. La prise en charge de ces troubles nécessite souvent une approche multiple, combinant médicamentation et thérapies comportementales. En dépit des avancées médicales, aucun médicament curatif n'existe actuellement pour des maladies neurodégénératives comme la maladie d'Alzheimer. Toutefois, au Canada, quatre médicaments sont approuvés pour atténuer les symptômes, bien qu’ils ne puissent pas stopper la progression de la maladie. Par ailleurs, certains troubles cognitifs réversibles peuvent être causés par des facteurs tels que le déséquilibre alimentaire, la dépression ou des infections. Dans ces cas, un diagnostic précoce et un traitement approprié sont cruciaux.
Stratégies d'adaptation
Les troubles cognitifs peuvent affecter la capacité des individus à réfléchir ou à se souvenir aussi efficacement qu'auparavant, ce qui peut engendrer frustration et embarras. Pour les aidants, cela peut entraîner un sentiment d'impuissance, surtout lorsque les personnes touchées ne sont pas conscientes de leur condition. Une adaptation réussie aux troubles cognitifs souvent commence par se concentrer sur les forces de l'individu, tout en fournissant un soutien dans les domaines plus faibles. La mise en œuvre de pratiques comme la méditation et la respiration de pleine conscience peut avoir des effets bénéfiques sur la santé cérébrale. De plus, une organisation minutieuse des tâches quotidiennes et l'utilisation de rappels contribuent à compenser les difficultés cognitives, améliorant ainsi la qualité de vie et le bien-être des personnes affectées.
Utilisation d'outils pour améliorer la mémoire
Améliorer la mémoire chez ceux qui souffrent de troubles cognitifs peut être accompli par divers moyens. Une alimentation riche en oméga-3, antioxydants, et vitamines B, présente dans des aliments comme les poissons gras, les noix, et les légumes, favorise la fonction cognitive. Les exercices mentaux, tels que les jeux de mémoire et les puzzles, ont prouvé leur efficacité dans le renforcement de la mémoire et sont faciles à intégrer dans la vie quotidienne. Par ailleurs, la rééducation cognitive offre une autre méthode efficace : en réapprenant certaines capacités de réflexion, elle renforce non seulement la mémoire mais aussi la confiance en soi et la qualité de vie des patients. Enfin, une socialisation active, en stimulant le cerveau et réduisant le stress, aide considérablement à maintenir une mémoire saine et robuste.
Soutien et aides humaines
Le soutien psychologique est un pilier crucial pour les personnes atteintes de troubles cognitifs et pour leur entourage. À chaque étape de la maladie, il est essentiel d'avoir accès à un soutien émotionnel pour exprimer les difficultés personnelles et trouver les ressources pour y faire face. Un environnement de travail adapté et des moyens de compensation peuvent également faciliter la gestion professionnelle des personnes affectées. Reconnaître et exprimer ses difficultés ne soulage pas seulement le patient mais également ses proches, en réduisant la souffrance et en apportant une forme de répit mental. Le soutien peut également contribuer à retrouver la sérénité et améliorer la capacité à gérer les défis quotidiens imposés par les troubles cognitifs.
Rôle de l'entourage

L'entourage joue un rôle essentiel dans la détection et la gestion des troubles cognitifs. Cette présence attentive permet souvent d'identifier les changements subtils dans le comportement ou les habitudes qui pourraient passer inaperçus autrement. Lorsqu'une personne commence à éprouver des troubles cognitifs, elle peut ne pas être consciente des modifications dans ses fonctions cognitives, telles que la mémoire ou l'organisation. C'est là que l'entourage entre en jeu. En observant attentivement les indicateurs précoces, les proches sont en mesure de réagir rapidement et de chercher un soutien médical adéquat. De plus, l'appui constant de l'entourage peut grandement améliorer la qualité de vie de la personne concernée, en l'aidant à maintenir ses routines quotidiennes et en favorisant son adaptation aux nouveaux défis que posent les troubles cognitifs.
Identifier les signes précoces
Repérer les signes précoces des troubles cognitifs est souvent un défi, car ils peuvent être subtils et sont fréquemment confondus avec des états dépressifs ou de fatigue passagère. Les membres de la famille sont généralement les premiers à détecter des changements dans la fonction cognitive ou la personnalité d'un proche. Ces changements peuvent inclure des manifestations telles qu'une agitation inhabituelle ou, au contraire, une apathie marquée. Il est crucial que ces symptômes soient signalés aux médecins dès leur apparition pour permettre une gestion appropriée de la condition. Ignorer ces signes pourrait retarder l'intervention médicale et l'application de mesures de soutien. De plus, étant donné que les troubles cognitifs peuvent être amplifiés par des états dépressifs, une évaluation précoce est essentielle pour distinguer les causes du déclin observé.
Soutien quotidien
Le soutien quotidien est d'une importance capitale pour les personnes souffrant de troubles cognitifs. Une approche efficace est la remédiation cognitive, qui vise à améliorer le fonctionnement quotidien et le bien-être global sans promettre de guérir la maladie. Bien que les troubles cognitifs soient maintenant reconnus comme un handicap, grâce à la législation de 2005, ils sont souvent invisibles aux yeux du public. Un suivi régulier et à long terme permet d'évaluer comment les troubles cognitifs évoluent et d'adapter les interventions pour répondre aux besoins individuels. Il est essentiel de comprendre que l'intensité des troubles cognitifs peut varier et qu'ils ne sont pas nécessairement indicatifs d'une déficience intellectuelle. Par exemple, lorsque les troubles sont liés à une maladie comme le cancer, les effets peuvent parfois être temporaires, mais certaines séquelles peuvent être durables. Dans tous les cas, des stratégies de soutien appropriées au quotidien sont vitales pour aider les personnes affectées à mener une vie aussi normale que possible.
Prévention et conseils pratiques

La prévention des troubles cognitifs repose sur l'adoption d'une hygiène de vie saine. Cela comprend une activité physique régulière, une alimentation équilibrée et une bonne gestion du stress. Ces pratiques peuvent contribuer à minimiser le risque de déclin des fonctions cognitives. Étant donné qu'aucun traitement curatif n'existe encore pour les troubles cognitifs, l'importance des approches préventives et de la prise en charge adaptée ne doit pas être sous-estimée. Il est également crucial de surveiller les signaux précoces de troubles cognitifs, tels que les problèmes de mémoire ou les changements d'humeur, particulièrement en lien avec des maladies neurodégénératives comme la maladie d'Alzheimer.
Importance de la consultation médicale
Consulter un professionnel de la santé est essentiel pour obtenir un diagnostic approprié des troubles cognitifs. Au cours de la consultation, des informations détaillées sur l'historique médical du patient ainsi que sur ses activités professionnelles sont recueillies pour évaluer l'impact des symptômes sur l'autonomie. Des tests spécialisés, comme le MMSE ou le MOCA, permettent d'évaluer en profondeur les fonctions cognitives du patient. Ces consultations sont aussi l'occasion d'explorer les causes possibles des troubles, qu'elles soient d'origine neurologique, psychiatrique ou médicamenteuse. Ainsi, un accompagnement médical adapté peut orienter vers une gestion efficace, intégrant des changements de mode de vie sains et des activités régulières.
Options de prévention
Pour réduire les risques de troubles cognitifs, il est crucial de maintenir une hygiène de vie saine. Cela inclut une alimentation équilibrée riche en nutriments essentiels et une activité physique suffisante. En outre, la gestion du stress, de la dépression et des maladies chroniques représente des aspects clés pour prévenir le déclin cognitif. Bien qu’aucune méthode ne puisse garantir la prévention des troubles neurocognitifs, maîtriser certains facteurs de risque, comme la santé vasculaire, peut réduire significativement leur impact potentiel. Adopter des stratégies fondées sur des données probantes aide à mener un style de vie équilibré et sain, réduisant ainsi les risques de développer des troubles cognitifs.
Suivi approprié des patients
Un suivi médical approprié est fondamental pour assurer un diagnostic précis des troubles cognitifs et pour élaborer un plan de traitement adapté. Les origines variées de ces troubles, notamment neurologiques, psychiatriques ou médicamenteuses, nécessitent une évaluation continue de la part d'un professionnel de la santé. Intégrer des stratégies pratiques, telles que l'exercice physique régulier et une alimentation saine, est recommandé en complément du suivi médical. La persistance des troubles cognitifs, notamment après des maladies telles que le cancer, exige parfois une prise en charge continue. Des évaluations récurrentes des fonctions cognitives, réalisées à travers des tests comme le MMSE et le MOCA, sont essentielles pour suivre l'évolution des troubles dans le temps et ajuster les interventions en conséquence.
Conclusion
Les troubles cognitifs représentent un ensemble complexe de dysfonctionnements mentaux qui peuvent affecter profondément la vie quotidienne des personnes concernées ainsi que celle de leur entourage. Qu'ils soient légers ou sévères, ces troubles nécessitent une prise en charge adaptée, fondée sur un diagnostic précoce et une évaluation précise. Bien que souvent associés au vieillissement et à des maladies neurodégénératives comme la maladie d'Alzheimer, ils peuvent également résulter d'autres causes telles que les traumatismes cérébraux ou certains traitements médicaux. La prévention, notamment par une hygiène de vie saine et la stimulation cognitive, joue un rôle clé pour limiter leur progression. Le soutien médical, psychologique et social, ainsi que l'implication active de l'entourage, sont essentiels pour améliorer la qualité de vie des personnes affectées. En somme, une compréhension approfondie des troubles cognitifs et une prise en charge globale permettent de mieux accompagner les patients tout au long de leur parcours.
Questions fréquemment posées
Qu'est-ce qu'un trouble cognitif?
Un trouble cognitif désigne une altération des fonctions mentales telles que la mémoire, le langage, l'attention ou le raisonnement. Ces troubles peuvent être légers ou sévères et affectent la capacité d'une personne à accomplir ses activités quotidiennes.
Quels sont les symptômes courants des troubles cognitifs?
Les symptômes incluent des difficultés de mémoire, des troubles du langage, une altération de l'attention, des changements de comportement, ainsi qu'une diminution des capacités de raisonnement et de prise de décision.
Les troubles cognitifs sont-ils toujours liés au vieillissement?
Pas nécessairement. Bien que le vieillissement soit un facteur de risque important, les troubles cognitifs peuvent aussi résulter de traumatismes crâniens, d'accidents vasculaires cérébraux, de maladies neurodégénératives comme la maladie d'Alzheimer ou la maladie de Parkinson, ainsi que de certains traitements médicaux.
Comment diagnostique-t-on les troubles cognitifs?
Le diagnostic repose sur une évaluation clinique complète, incluant l'historique médical, des tests cognitifs standardisés (comme le MMSE ou MOCA), des examens neurologiques et parfois des examens d'imagerie cérébrale.
Existe-t-il un traitement pour les troubles cognitifs?
Il n'existe pas de traitement curatif pour la plupart des troubles cognitifs liés aux maladies neurodégénératives, mais des traitements médicamenteux et non médicamenteux peuvent aider à ralentir la progression et à améliorer la qualité de vie. La prise en charge inclut souvent la rééducation cognitive et un soutien psychologique.
Quel est le rôle de l'entourage dans la gestion des troubles cognitifs?
L'entourage est essentiel pour repérer les premiers signes, accompagner la personne dans son quotidien, et faciliter l'accès aux soins et aux aides. Leur soutien contribue significativement au bien-être et à l'autonomie des personnes concernées.
Peut-on prévenir les troubles cognitifs?
Une hygiène de vie saine, incluant une alimentation équilibrée, une activité physique régulière, la stimulation cognitive et la gestion du stress, peut réduire le risque de troubles cognitifs. Il est également important de surveiller et traiter les facteurs de risque comme l'hypertension, le diabète ou la dépression.
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Références
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Capretraite.fr. Guide des troubles cognitifs : définition, symptômes et exemples. Disponible sur : https://www.capretraite.fr/prevenir-dependance/maladie-d-alzheimer/guide-des-troubles-cognitifs-definition-symptomes-et-exemples
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AFM Téléthon. Les troubles cognitifs, parlons-en. Disponible sur : https://www.afm-telethon.fr/fr/vivre-avec-la-maladie/mon-parcours-de-soins/les-soins/les-troubles-cognitifs-parlons-en
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Institut Amelis Services. Troubles cognitifs chez les seniors : de quoi s'agit-il et quelles solutions ? Disponible sur : https://institut.amelis-services.com/sante/autres/troubles-cognitifs-chez-les-seniors
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Alzheimer.ca. Aperçu des troubles neurocognitifs légers. Disponible sur : https://alzheimer.ca/fr/au-sujet-des-troubles-neurocognitifs/autres-troubles-neurocognitifs/pathologies-liees-aux-0
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France Parkinson. Les troubles cognitifs légers dans la maladie de Parkinson. Disponible sur : https://www.franceparkinson.fr/symptome/troubles-cognitifs-legers-parkinson
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Haute Autorité de Santé (HAS). Recommandations sur la prise en charge des troubles cognitifs. Disponible sur : https://www.has-sante.fr
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World Health Organization (OMS). Dementia: a public health priority. Genève : OMS; 2012.