Se perdre dans ses pensées au point de laisser échapper la notion du temps est une expérience courante, généralement perçue comme inoffensive. Cependant, pour certaines personnes, ce phénomène se présente de manière récurrente et intense, caractérisant un état désigné sous le nom de "sluggish cognitive tempo" (SCT). Ce terme, qui demeure encore insuffisamment connu du public, désigne un ensemble de symptômes ayant un impact significatif sur la capacité de concentration.
Points Clés
- Le Sluggish Cognitive Tempo (SCT) se caractérise par une lenteur cognitive, des rêveries fréquentes et une difficulté marquée à maintenir l'attention.
- Ce trouble distinct du TDAH impacte significativement la vie scolaire, professionnelle et sociale, avec des symptômes souvent confondus avec l'anxiété ou la dépression.
- Le diagnostic du SCT nécessite des outils spécifiques comme la Barkley Sluggish Cognitive Tempo Scale, et les traitements adaptés privilégient les thérapies comportementales plutôt que les psychostimulants classiques.
Sluggish Cognitive Tempo: Symptômes et caractéristiques du SCT

Le Sluggish Cognitive Tempo (SCT) représente un trouble attentionnel se manifestant par des symptômes distincts comme un ralentissement perceptible, des rêveries éveillées et de l’apathie. Sa définition inclut un ensemble de caractéristiques spécifiques, notamment une lenteur cognitive, une difficulté à maintenir l'attention et une tendance à l'isolement social. Il affecte aussi bien les enfants que les adultes, souvent sans la composante hyperactive du Trouble Déficit de l’Attention avec Hyperactivité (TDAH). Le SCT est fréquemment lié à des troubles internalisés tels que l’anxiété et la dépression qui, sans une prise en charge appropriée, peuvent compliquer considérablement la vie de ceux qui en souffrent. L'effet du SCT sur la vie quotidienne se traduit par des difficultés scolaires, professionnelles et relationnelles, impactant la qualité de vie globale.
Les traitements psychostimulants, efficaces pour le TDAH, n’offrent pas les mêmes résultats positifs pour le SCT, ce qui met en avant la nécessité de stratégies de gestion adaptées aux besoins uniques des individus présentant ce trouble. Le SCT est lié à une façon particulière dont le cerveau fonctionne, impliquant une altération de certaines fonctions cognitives comme la vitesse de traitement de l'information. La façon dont le SCT se manifeste dans les comportements quotidiens inclut une tendance à la lenteur dans l'exécution des tâches, une difficulté à réagir rapidement et une vigilance fluctuante.
Rêveries fréquentes et apathie
Le Sluggish Cognitive Tempo (SCT) se distingue par des épisodes fréquents de rêveries éveillées qui peuvent souvent être perçues comme une forme d'apathie. Ces périodes de désengagement mental sont source de confusion, étant souvent confondues avec d'autres pathologies psychologiques comme l'anxiété ou la dépression. Dans certains pays francophones, le SCT reste méconnu, ce qui complique son diagnostic et sa prise en charge appropriés. Cette errance mentale constante a un impact majeur sur les performances académiques et peut également affecter l'intégration sociale et professionnelle. La lenteur des pensées et des actions associées au SCT donne souvent l'impression que la personne est « dans les nuages », ce qui peut présenter des défis significatifs pour l'apprentissage et les interactions sociales.
Ralentissement de la vitesse cognitive
Le rythme cognitif lent, également connu sous le nom de Sluggish Cognitive Tempo (SCT), est marqué par une vitesse de traitement plus lente et une concentration faible. Ce trouble, reconnu principalement aux États-Unis, a des répercussions considérables sur les plans scolaire, social et professionnel. Contrairement aux autres troubles attentionnels, le SCT se caractérise par une hypoactivité et une lenteur des pensées au lieu d'une hyperactivité généralement associée au TDAH. Il est souvent couplé à des troubles comme l’anxiété et la dépression, affectant profondément la qualité de vie des personnes concernées. Malgré ces défis, les traitements psychostimulants utilisés pour le TDAH ne se montrent pas aussi efficaces pour le SCT, ce qui souligne la nécessité de développer des solutions thérapeutiques alternatives et adaptées.
Difficultés de concentration
Le Sluggish Cognitive Tempo (SCT) engendre des difficultés attentionnelles marquées par une lenteur et un vagabondage mental important. Les individus touchés par ce trouble souffrent souvent de somnolence diurne et de rêveries excessives, ce qui nuit gravement à leur capacité de concentration. Malheureusement, le SCT est fréquemment confondu avec d'autres affections, notamment l'anxiété et la dépression, ce qui complique le diagnostic de ces difficultés. Pour remédier à cette confusion, des outils d'évaluation comme la Barkley Sluggish Cognitive Tempo Scale-Children and Adolescents ont été développés, notamment pour les jeunes. Cet outil permet une meilleure identification des symptômes du SCT, distincts de ceux du TDAH, et aide à comprendre l'impact significatif de ces difficultés de concentration sur l'apprentissage et les relations sociales.
Différenciation avec d'autres troubles attentionnels

Le sluggish cognitive tempo (SCT) est souvent confondu avec le trouble du déficit de l’attention avec hyperactivité (TDAH), mais il s’agit d’un trouble d’attention distinct. Alors que le TDAH inclut des symptômes d’hyperactivité, le SCT se caractérise par une rêverie chronique, une incapacité à se concentrer et une léthargie.
Voici quelques différences clés entre le SCT et le TDAH :
- Symptômes principaux : Rêverie et somnolence pour le SCT ; hyperactivité et impulsivité pour le TDAH.
- Vitesse de traitement : Le SCT est associé à une hypo activité et un ralentissement perceptible.
- Évaluation : La Barkley Sluggish Cognitive Tempo Scale-Children and Adolescents (BSCTS-CA) est utilisée pour diagnostiquer le SCT chez les jeunes.
En complément, des tests standardisés et des mesures de référence sont utilisés pour distinguer le SCT d’autres troubles, permettant de comparer les résultats individuels à une population de référence et d’objectiver la performance cognitive.
Les dix dernières années ont vu une intensification des recherches visant à mieux comprendre le SCT et à le distinguer d’autres troubles attentionnels. Cela inclut le développement de modèles de décision comme le modèle de diffusion de la dérive ou le modèle d’accumulateur balistique linéaire pour une évaluation approfondie.
La différenciation précise entre ces troubles est cruciale pour une prise en charge adaptée et personnalisée.
Facteurs de risque et origines potentielles
Le Sluggish Cognitive Tempo (SCT) est un sujet de recherche relativement récent, et bien que ses causes exactes ne soient pas encore totalement comprises, plusieurs facteurs de risque ont été identifiés. Ceux-ci incluent des éléments génétiques et environnementaux qui pourraient contribuer au développement du SCT chez un individu. Comprendre ces facteurs est crucial pour une identification précoce et une prise en charge appropriée.
Il est donc essentiel de recueillir et d’analyser des données scientifiques afin de mieux cerner les facteurs de risque associés au SCT.
Éléments génétiques
Les chercheurs s'intéressent de plus en plus aux facteurs génétiques liés au Sluggish Cognitive Tempo (SCT). Bien que les causes génétiques précises de ce trouble restent à définir, on sait que des gènes spécifiques pourraient influencer sa survenance. Cela fait du SCT un sujet de grand intérêt pour la communauté scientifique, car des études génétiques pourraient un jour révéler des pistes de traitement novatrices.
La recherche actuelle met en évidence que les facteurs génétiques jouent probablement un rôle clé dans l'apparition du SCT. Cela est soutenu par des études indication que des prédispositions génétiques pourraient être à l'origine de certains des symptômes observés. Ainsi, continuer d'explorer ces facteurs est essentiel pour mieux comprendre les mécanismes sous-jacents du SCT.
En parallèle, étudier des groupes familiaux où le SCT est fréquent pourrait offrir des perspectives supplémentaires et aider à clarifier si certaines variantes génétiques sont plus répandues chez ceux atteints de SCT. En fin de compte, une meilleure connaissance des bases génétiques contribuera à des interventions ciblées et plus efficaces.
Facteurs environnementaux
Les facteurs environnementaux jouent également un rôle significatif dans le développement du Sluggish Cognitive Tempo (SCT). Parmi les plus notables, l'exposition à l'alcool par la mère pendant la grossesse est considérée comme un facteur de risque potentiel. La consommation d'alcool peut affecter le développement neurologique du fœtus, ce qui pourrait ultérieurement conduire à des troubles du rythme cognitif.
De plus, le tabagisme, aussi bien prénatal que postnatal, est identifié comme influençant potentiellement le SCT. Les substances présentes dans la fumée de tabac peuvent interférer avec le développement cérébral, ce qui accroît le risque de variations dans le fonctionnement cognitif, comme ceux observés dans le SCT.
Les problèmes de thyroïde font également partie des facteurs environnementaux étudiés en lien avec le SCT. Une dysfonction thyroïdienne peut avoir un impact sur le développement du système nerveux central, renforçant les symptômes du SCT chez certains individus. Les recherches continuent de se concentrer sur ces diverses influences, car une identification précise des facteurs environnementaux permettra des stratégies de prévention plus efficaces et personnalisées.
Diagnostic du sluggish cognitive tempo

Le diagnostic du sluggish cognitive tempo (SCT) est un processus complexe en raison de la nature subtile et souvent concomitante de ses symptômes. Contrairement au trouble de déficit de l’attention avec hyperactivité (TDAH), le SCT se manifeste sans hyperactivité notable, ce qui rend son identification plus délicate. Ce trouble se caractérise par un ensemble de symptômes qui inclut le repli sur soi, le retrait social, la somnolence diurne, la léthargie, ainsi qu’une lenteur de pensées et d’exécution. Ces manifestations peuvent facilement être confondues avec d’autres problèmes de santé mentale tels que la dépression ou l’anxiété, rendant l’évaluation rigoureuse et la différenciation essentielles pour un diagnostic précis.
Il est donc recommandé de consulter un professionnel de santé afin d’obtenir des conseils adaptés pour le diagnostic du SCT.
Évaluation attentive des symptômes
Évaluer les symptômes du SCT nécessite une approche minutieuse, compte tenu des similitudes possibles avec d'autres troubles de l'attention. Chez les individus suspectés de SCT, on observe souvent un déficit de l'attention sans hyperactivité, accompagné de caractéristiques telles que le repli sur soi, le retrait social, la somnolence diurne, la léthargie, et la lenteur mentale et d'exécution. Les outils comme l'Adult Concentration Inventory (ACI) se révèlent utiles pour cerner ces symptômes à travers des questionnaires spécifiquement conçus. Bien que souvent confondu avec le TDAH, le SCT est de plus en plus perçu comme une entité distincte, malgré le partage de certaines caractéristiques. Il est également important de noter que le SCT est fréquemment associé à des troubles internalisés, comme l'anxiété et la dépression, ce qui justifie une évaluation exhaustive des symptômes psychologiques et comportementaux pour déterminer un diagnostic correct et un plan de prise en charge adapté.
Outils et méthodes de diagnostic
La complexité du diagnostic du tempo cognitif lent (SCT) repose sur la ressemblance de ses symptômes avec ceux d’autres troubles mentaux, tels que la dépression et l’anxiété. Pour poser un diagnostic différentiel précis, une évaluation approfondie est indispensable. Les professionnels de la santé mentale doivent examiner les nuances qui distinguent le SCT de troubles tels que le TDAH, avec lequel il partage certaines similitudes. Cependant, il n’est pas encore clairement établi si le SCT représente une forme extrême du TDAH inattentif ou s’il coexiste souvent avec celui-ci de manière comorbide. Pour les enfants et les adolescents, l’échelle Barkley Sluggish Cognitive Tempo Scale-Children and Adolescents (BSCTS-CA) est le premier outil normé destiné à évaluer les symptômes pertinents du SCT. Cet outil permet une évaluation systématique des jeunes âgés de 6 à 17 ans, assurant une meilleure compréhension des manifestations du SCT dans la vie quotidienne et facilitant un diagnostic approprié. Certains tests d’évaluation du SCT peuvent également être réalisés à l’aide d’un ordinateur, permettant de mesurer la vitesse de traitement et d’autres fonctions cognitives de manière précise grâce à des logiciels spécialisés.
Impact du SCT sur la vie quotidienne
Le Sluggish Cognitive Tempo (SCT) constitue un défi majeur dans la vie quotidienne, souvent confondu avec d’autres troubles tels que l’anxiété, la dépression ou les troubles du sommeil, ce qui complique sa reconnaissance et son diagnostic. Les enseignants jouent un rôle essentiel dans l’observation, l’identification et l’accompagnement des enfants présentant un SCT, en adaptant les stratégies pédagogiques et en participant au diagnostic précoce. Il se caractérise par des difficultés d’attention, une somnolence diurne et un vagabondage mental, altérant les capacités de concentration et de performance. Bien qu’il ne soit pas encore officiellement reconnu comme un trouble mental par l’Association Américaine de Psychiatrie, ses symptômes distincts du trouble déficitaire de l’attention avec hyperactivité (TDAH) en font un sujet d’étude croissant. Le SCT impacte négativement des aspects cruciaux de la vie, notamment l’apprentissage, où il cause des difficultés en lecture et en mathématiques, réduisant ainsi l’efficacité scolaire et professionnelle. Cette réalité souligne l’importance d’une compréhension et d’une prise en charge adaptées pour améliorer la qualité de vie des personnes concernées. Les sujets atteints de SCT rencontrent en effet des difficultés spécifiques dans leur vie quotidienne, tant sur le plan scolaire que social.
Difficultés professionnelles
Les difficultés professionnelles liées au sluggish cognitive tempo (SCT) peuvent entraîner des conséquences notables dans le quotidien des adultes concernés. Ce trouble impacte les relations sociales et les performances au travail, mettant en lumière la nécessité d'un diagnostic et d'un accompagnement approprié. La présence d'une hypoactivité empêche souvent ces individus d'initier et de maintenir des actions dans un cadre professionnel, ce qui peut être perçu comme un manque de motivation ou de compétence.
Les tâches nécessitant une concentration soutenue sont particulièrement affectées par les difficultés d'attention associées au SCT, réduisant ainsi la productivité. En outre, la somnolence diurne et le vagabondage mental qui caractérisent ce syndrome contraignent davantage à des performances sous-optimales. Le SCT est parfois pris à tort comme de l'anxiété ou de la dépression, compliquant ainsi le diagnostic et la mise en place d'interventions ajustées. L'identification clairvoyante du SCT permet d'améliorer la gestion professionnelle et d'accéder à des solutions adaptées, cruciales pour maintenir la satisfaction au travail et préserver les relations professionnelles.
Défis personnels et sociaux
Les défis personnels et sociaux associés au Sluggish Cognitive Tempo (SCT) témoignent de l'impact important de ce trouble d'attention distinct du TDAH. La différentiation entre ces conditions est essentielle pour comprendre et adresser correctement les difficultés. Le SCT se manifeste principalement par une léthargie, des difficultés de concentration et des rêveries persistantes, des symptômes qui altèrent la participation sociale et les interactions interpersonnelles.
Les enfants atteints de SCT ont souvent du mal à s'engager socialement, ce qui peut conduire à un retrait social et à une diminution de l'interaction avec leurs pairs. Cela isole davantage les enfants et peut saper leur développement socio-émotionnel. De plus, sans une reconnaissance adéquate, le SCT est souvent mal interprété comme de l'anxiété ou de la dépression, entraînant des approches inappropriées qui aggravent les défis personnels et sociaux.
L'impact du SCT sur la vie quotidienne et les relations sociales souligne l'importance cruciale d'une identification et d'un traitement spécialisés. En fournissant un soutien adapté pour ces défis, les jeunes comme les adultes peuvent améliorer leurs performances sociales et éducatives, renforçant leur bien-être général et leur intégration dans la société.
Approches thérapeutiques et interventions

Le Sluggish Cognitive Tempo (SCT) est un trouble souvent mal compris et injustement confondu avec d’autres pathologies telles que l’anxiété, la dépression ou les troubles du sommeil. Cette confusion peut compliquer le diagnostic et la prise en charge de cette condition. Les interventions thérapeutiques reconnues sont cruciales pour atténuer les impacts significatifs du SCT sur les apprentissages et les relations sociales. Il est essentiel de prendre en compte la lenteur intellectuelle et motrice ainsi que le manque d’énergie des personnes affectées. Une gestion personnalisée doit être adoptée pour répondre aux besoins spécifiques de chaque patient, en ciblant tant les aspects cognitifs que les situations de la vie quotidienne. La somnolence diurne et le vagabondage mental, caractéristiques du SCT, nécessitent des mesures ciblées pour améliorer la concentration et faciliter l’initiation de l’action. Ces interventions sont fondées sur des études menées par des scientifiques, garantissant ainsi leur efficacité et leur pertinence.
Thérapies comportementales et cognitives
Les thérapies comportementales et cognitives sont des solutions prometteuses pour les personnes souffrant de Sluggish Cognitive Tempo. Ce trouble, bien que souvent confondu avec l'anxiété, la dépression, ou encore des troubles du sommeil, présente des caractéristiques spécifiques telles qu'une hypoactivité, des difficultés attentionnelles et un ralentissement des pensées. Les thérapies comportementales visent à renforcer l'activation comportementale, incitant les individus à adopter des routines qui stimulent l'attention et l'engagement.
D'un autre côté, les thérapies cognitives aident à corriger les schémas de pensée négatifs qui peuvent exacerber les symptômes du SCT. Pour ceux qui présentent des troubles internalisés concomitants comme l'anxiété ou la dépression, ces approches peuvent également être bénéfiques en atténuant les interactions dysfonctionnelles entre ces conditions et le SCT.
Malgré l'efficacité prouvée de ces méthodes, il est important de noter que les traitements psychostimulants conventionnels pour le TDAH ne montrent pas toujours la même efficacité pour le SCT. Un diagnostic précoce et une intervention adaptée peuvent néanmoins limiter l'impact du SCT sur la vie quotidienne, grâces aux thérapies comportementales et cognitives reconnues.
Interventions spécifiques et gestion des symptômes
Une gestion efficace des symptômes du Sluggish Cognitive Tempo (SCT) exige des interventions spécifiques et une évaluation approfondie pour différencier ce trouble des autres problématiques mentales telles que la dépression ou l'anxiété. Les traitements psychostimulants, souvent utilisés pour le TDAH, ne sont généralement pas aussi efficaces pour les symptômes du SCT, ce qui souligne l'importance d'une approche adaptée et ciblée.
Il est crucial de considérer une consultation avec des professionnels de la santé pour obtenir un diagnostic précis. Un diagnostic correct du SCT nécessite des évaluations spécifiques qui peuvent s'avérer complexes. Ces examens aident à confirmer la présence du SCT et à écarter d'autres troubles souvent confondus avec celui-ci.
Une gestion personnalisée du SCT implique non seulement des consultations régulières mais également une stratégie d'intervention qui prend en compte les besoins individuels du patient. Des approches telles que des exercices de pleine conscience, visant à améliorer la concentration et à réduire le vagabondage mental, peuvent être intégrées dans le cadre d'une prise en charge globale. De cette manière, il est possible de minimiser les effets du SCT sur la vie quotidienne et d'améliorer de manière significative la qualité de vie des personnes concernées.
Recherches actuelles et avancées
La lenteur cognitive, aussi connue sous le terme de sluggish cognitive tempo (SCT), est de plus en plus reconnue comme un trouble de l’attention distinct du trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH). Dans le champ de la neuropsychologie, l’étude du SCT permet de mieux cerner les mécanismes cérébraux impliqués. Les recherches dans ce domaine ont progressé pour mieux comprendre cet état et ses impacts. Les travaux de Becker ont notamment contribué à l’avancée des connaissances sur le SCT. L’échelle Barkley Sluggish Cognitive Tempo Scale-Children and Adolescents est actuellement l’un des principaux outils basés sur des normes empiriques pour évaluer les symptômes de SCT chez les jeunes âgés de 6 à 17 ans. Plusieurs études sur le SCT ont été publiées dans des journaux scientifiques reconnus, tels que le Journal of Child Psychology and Psychiatry, renforçant la crédibilité des résultats. Des études ont montré que le SCT est associé à des performances scolaires moins bonnes, en grande partie à cause d’une vitesse de traitement plus lente et de difficultés de concentration. Les facteurs de risque potentiels incluent des influences génétiques ainsi que l’exposition prénatale à l’alcool et au tabac. Il est essentiel de s’appuyer sur des sources scientifiques fiables pour comprendre le SCT et orienter les interventions.
Études de Kofler et Irwin
Les chercheurs Kofler et Irwin ont récemment mené des études approfondies pour examiner l'impact de l'inclusion des items liés au sluggish cognitive tempo dans la structure factorielle des sous-types du TDAH. Dans leurs recherches, ils ont décelé des différences notables entre les structures factorielles des garçons et des filles, soulignant l'importance de considérer le sexe lors de l'évaluation des symptômes du SCT. Leur étude s'est appuyée sur un échantillon large de 1 430 jumelles et 1 414 jumeaux, utilisant les rapports parentaux de deux items de SCT en combinaison avec les 18 items TDAH du DSM-IV. L'objectif central était de comprendre comment le sluggish cognitive tempo influence la classification des sous-types du TDAH, une connaissance qui pourrait améliorer les diagnostics et les stratégies d'intervention pour ce trouble.
Liens entre traitement de l'information et SCT
Le rythme cognitif lent, ou sluggish cognitive tempo (SCT), se distingue principalement par une vitesse de traitement de l'information ralentie. Cette lenteur provoque une diminution de la concentration, affectant fortement l'attention des personnes touchées. Un des traits caractéristiques du SCT est une hypoactivité mentale, laissant ceux qui en souffrent rêvasser plus souvent et s’engager dans un vagabondage mental qui réduit leur efficacité cognitive au quotidien. En outre, le déficit de vigilance associé au SCT entrave la capacité des individus à traiter rapidement et efficacement les informations. Cette association entre le SCT et un traitement cognitif ralenti a suscité un intérêt grandissant, motivant des recherches pour développer des approches thérapeutiques adaptées à ces défis cognitifs spécifiques.
Conclusion
Le Sluggish Cognitive Tempo (SCT) est un trouble distinct et encore peu connu qui se manifeste par une lenteur cognitive, des rêveries fréquentes, une apathie et des difficultés d’attention. Bien qu’il partage certains symptômes avec le TDAH, il se caractérise par une hypoactivité et un ralentissement perceptible, impactant significativement la vie scolaire, professionnelle et sociale des personnes concernées. Le diagnostic précis du SCT, grâce notamment à des outils spécifiques comme la Barkley Sluggish Cognitive Tempo Scale, est essentiel pour différencier ce trouble d’autres pathologies telles que l’anxiété ou la dépression.
Les traitements classiques du TDAH, notamment les psychostimulants, montrent une efficacité limitée pour le SCT, ce qui souligne l’importance de développer des approches thérapeutiques adaptées, en particulier les thérapies comportementales et cognitives. Les recherches actuelles continuent d’éclairer les mécanismes sous-jacents du SCT et ses facteurs de risque, notamment génétiques et environnementaux, afin d’améliorer la prise en charge.
Une meilleure connaissance et reconnaissance du SCT permettront d’offrir un soutien approprié aux personnes affectées, améliorant ainsi leur qualité de vie et leurs performances dans les différents domaines de leur existence. Il est donc crucial de poursuivre les efforts de recherche et de sensibilisation autour de ce trouble encore trop méconnu.
Il est donc crucial de poursuivre les efforts de recherche et de sensibilisation autour de ce trouble encore trop méconnu.
Questions fréquemment posées
Qu'est-ce que le Sluggish Cognitive Tempo (SCT) ?
Le Sluggish Cognitive Tempo, ou rythme cognitif lent, est un trouble caractérisé par une lenteur cognitive, des rêveries fréquentes, une apathie et des difficultés à maintenir l'attention. Il est distinct du TDAH, notamment par l'absence d'hyperactivité.
Quels sont les symptômes principaux du SCT ?
Les symptômes incluent une lenteur dans la pensée et l'exécution des tâches, un vagabondage mental important, une somnolence diurne, ainsi qu'une difficulté marquée à se concentrer.
Le SCT est-il reconnu comme un trouble officiel ?
Actuellement, le SCT n'est pas encore officiellement reconnu comme un trouble distinct par l'Association Américaine de Psychiatrie, mais la recherche progresse pour mieux le comprendre et le différencier des autres troubles attentionnels.
Comment se fait le diagnostic du SCT ?
Le diagnostic repose sur une évaluation clinique approfondie, souvent à l'aide d'outils spécifiques comme la Barkley Sluggish Cognitive Tempo Scale, ainsi que des questionnaires adaptés pour enfants et adultes.
Le SCT est-il lié au TDAH ?
Bien que le SCT partage certains symptômes avec le TDAH, notamment des difficultés d'attention, il se distingue par une absence d'hyperactivité et une lenteur cognitive plus marquée. Les deux troubles peuvent toutefois coexister.
Quels sont les traitements efficaces pour le SCT ?
Les traitements psychostimulants utilisés pour le TDAH sont généralement moins efficaces pour le SCT. Les thérapies comportementales et cognitives sont actuellement les approches les plus recommandées pour aider les personnes concernées.
Le SCT peut-il impacter la vie quotidienne ?
Oui, le SCT peut affecter la réussite scolaire, les relations sociales et la vie professionnelle en raison des difficultés d'attention, de la lenteur cognitive et de la somnolence diurne.
Quels sont les facteurs de risque du SCT ?
Les facteurs de risque incluent des éléments génétiques, l'exposition prénatale à l'alcool et au tabac, ainsi que des troubles thyroïdiens, bien que les causes exactes restent encore à préciser.
Où puis-je trouver de l'aide si je pense être concerné par le SCT ?
Il est conseillé de consulter un professionnel de santé spécialisé en neuropsychologie ou en psychiatrie pour une évaluation complète et un accompagnement adapté.
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Références
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Femme Actuelle. (2023). Rêveries, apathie : qu’est-ce que le sluggish cognitive tempo (ou "cerveau lent") ? https://www.femmeactuelle.fr/sante/maladie/reveries-apathie-quest-ce-que-le-sluggish-cognitive-tempo-cerveau-lent-2171760