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Microbiote et autisme : Comprendre le lien essentiel pour mieux agir

Microbiote et autisme : Comprendre le lien essentiel pour mieux agir

Le monde imperceptible des microorganismes peuplant notre microbiote intestinal révèle progressivement des secrets surprenants sur notre santé. Ces dernières années, le microbiote intestinal a captivé l’attention des chercheurs, non seulement pour son impact primordial sur la santé humaine, mais également pour son lien intriguant avec les troubles du spectre autistique (TSA). Comprendre cette corrélation pourrait ouvrir de nouvelles pistes thérapeutiques, améliorant ainsi la qualité de vie des individus atteints de TSA.

Points Clés

  • Le microbiote intestinal joue un rôle crucial dans la communication entre l’intestin et le cerveau via l’axe intestin-cerveau, influençant ainsi les troubles du spectre autistique (TSA).
  • La dysbiose intestinale et l’hyperperméabilité intestinale sont fréquemment observées chez les personnes atteintes de TSA, contribuant à l’inflammation et aux symptômes comportementaux.
  • Le transfert de microbiote intestinal et l’utilisation de probiotiques comme Lactobacillus reuteri représentent des pistes prometteuses pour atténuer les symptômes de l’autisme et améliorer la qualité de vie des patients.

Comprendre le Microbiote et Autisme Intestinal

Microbiote et autisme : Comprendre le lien essentiel pour mieux agir

Le microbiote intestinal est un univers fascinant et complexe composé de milliards de micro-organismes qui peuplent notre système digestif. Ces micro-organismes, comprenant principalement des bactéries, mais aussi des levures, virus et phages, jouent un rôle fondamental dans notre santé et notre bien-être au quotidien. Au cours de notre développement, de l’enfance à l’âge adulte, cet écosystème évolue et se stabilise, influencé par notre alimentation et notre mode de vie. L’équilibre du microbiote intestinal est crucial pour la digestion, la santé immunitaire, et la communication entre l’intestin et le cerveau, un axe vital particulièrement mis en lumière dans les recherches récentes sur l’autisme et d’autres troubles neurodéveloppementaux. La France se distingue par son engagement et ses avancées dans la recherche sur le microbiote et l’autisme, renforçant ainsi la pertinence locale de ce sujet.

Pour comprendre le lien entre microbiote et autisme, il est essentiel d’établir une base scientifique solide permettant de valider les hypothèses et d’orienter les futures recherches. L’autisme est considéré comme une maladie neurodéveloppementale complexe, dont certains aspects pourraient être influencés par des déséquilibres du microbiote intestinal.

Qu'est-ce que le microbiote intestinal?

Le microbiote intestinal est un ensemble complexe de micro-organismes résidant dans le tractus digestif. Il comprend des bactéries en majorité, ainsi que des levures, des virus, et d’autres microbes. Cet écosystème joue un rôle central dans plusieurs fonctions vitales telles que la digestion des aliments, la régulation du système immunitaire et la communication avec le cerveau via l’axe intestin-cerveau. Une dysbiose intestinale, marquée par une diminution de la diversité bactérienne, peut perturber cet équilibre et entraîner divers problèmes de santé. En soutenant à la fois le système nerveux et immunitaire, le microbiote intestinal contribue significativement aux fonctions métaboliques et empêche les bactéries nocives de proliférer. Évoluant depuis l’enfance jusqu’à l’âge adulte, la composition de ce microbiome influence directement notre santé physique et mentale.

Par ailleurs, l’identification de biomarqueurs issus du microbiote intestinal pourrait permettre de mieux diagnostiquer ou comprendre les troubles du spectre autistique.

Rôle du microbiote dans la santé humaine

Le microbiote intestinal est essentiel pour maintenir un équilibre optimal qui soutient le système immunitaire et prévient la prolifération de bactéries nuisibles. Une altération de cet équilibre, appelée dysbiose, est liée à diverses maladies telles que les troubles immunitaires, les maladies chroniques de l’intestin, les allergies et les troubles neurodéveloppementaux comme l’autisme. L’hyperperméabilité intestinale est souvent associée à des troubles du spectre autistique, causant une fuite de nutriments et toxines dans le sang, ce qui peut impacter le cerveau et provoquer des réactions auto-immunes.

Les perturbations du microbiote intestinal peuvent être comparées à un déséquilibre écologique, complexe et sensible, affectant négativement la digestion, l’immunité et la santé mentale. Malgré les avancées sur le microbiote, les causes de l’autisme restent en grande partie obscures et font encore l’objet de nombreuses recherches. En outre, le microbiote influence la communication cérébrale, fournissant des perspectives prometteuses pour la recherche sur les troubles de l’autisme et d’autres affections mentales. Les études récentes soulignent l’importance de cet écosystème microbien, le positionnant comme un acteur clé dans la santé globale. De plus, la manière dont le microbiote intestinal peut influencer le cerveau et le comportement s’explique notamment par l’axe intestin-cerveau, où des composés chimiques produits par les bactéries jouent un rôle dans cette communication.

Dysfonctionnements observés chez les personnes atteintes de TSA

Microbiote et autisme : Comprendre le lien essentiel pour mieux agir

Les troubles du spectre de l’autisme (TSA) se caractérisent par une grande diversité de problèmes comportementaux, linguistiques et sociaux. Cette hétérogénéité rend les TSA particulièrement complexes à traiter. Parmi les facteurs potentiels d’aggravation des symptômes, on retrouve la neuro-inflammation. Celle-ci pourrait résulter de processus inflammatoires au niveau cérébral, perturbant le fonctionnement du système nerveux central. De plus, certains chercheurs suggèrent que des perturbations précoces du microbiote intestinal peuvent influencer le développement cérébral, potentiellement favorisant l’apparition des TSA. Ainsi, la restauration de la symbiose hôte-microbiote par des essais cliniques pourrait atténuer les symptômes comportementaux chez les personnes atteintes de TSA. Les signes digestifs fréquemment observés chez ces patients laissent également penser que le microbiote intestinal pourrait jouer un rôle clé dans la compréhension et la gestion des TSA.

Par ailleurs, la dépression est fréquemment observée chez les personnes atteintes de TSA, et des recherches récentes suggèrent un lien entre l’équilibre du microbiote intestinal et la modulation des symptômes dépressifs.

Hyperperméabilité intestinale

L'hyperperméabilité intestinale est une condition souvent observée chez les personnes avec des TSA, caractérisée par une fuite de nutriments, bactéries et déchets toxiques à travers la barrière intestinale vers le flux sanguin et le cerveau. Dans une étude, un rapport accru de lactulose/mannitol a été décelé chez 76 % des adultes autistes, indiquant une hyperperméabilité intestinale significative. Cette condition est propice à une réponse auto-immune déclenchant divers symptômes comme un brouillard mental, des allergies et une fatigue chronique. En parallèle, une inflammation de la paroi digestive, commune chez de nombreux patients autistes, est directement liée à la perméabilité accrue de la barrière intestinale. Pour atténuer ces symptômes, des interventions naturopathiques ciblant la gestion du stress et le soutien des organes détoxifiants montrent un potentiel de soulagement de cette hyperperméabilité.

Dysbiose intestinale

La dysbiose intestinale chez les personnes atteintes de TSA représente une altération notable du microbiote intestinal, pouvant se comparer à un écosystème en déséquilibre lorsqu'une certaine diversité bactérienne fait défaut. Cette diminution de la diversité est corrélée à divers problèmes de santé à court et long terme, notamment des maladies immunitaires, le diabète de type 1 et 2, ainsi que des troubles neurodéveloppementaux comme les TSA. Le rôle du microbiote intestinal est crucial dans la communication bidirectionnelle entre l'intestin et le cerveau. Ainsi, une dysbiose peut effectivement contribuer à l'apparition de pathologies neurologiques. En outre, une dysbiose intestinale fragilise la barrière intestinale, augmentant le risque d'inflammation et de maladies chroniques. Des facteurs de risque, tels qu'une alimentation maternelle riche en graisses ou la naissance par césarienne, sont également associés à une dysbiose intestinale, ce qui pourrait accroître la prédisposition aux troubles autistiques.

Inflammation du système immunitaire

L'inflammation chronique du microbiote est souvent à l'origine d'un cercle vicieux qui déstabilise le microbiote intestinal, conduisant à une augmentation de la perméabilité de la paroi intestinale. Cette perméabilité permet aux résidus, toxines, virus et bactéries de pénétrer dans le système, activant le système immunitaire et entraînant une inflammation chronique. Une fois enclenchée, cette inflammation altère continuellement le microbiote intestinal, aggravant davantage les dysfonctionnements observés. La relation entre le microbiote intestinal et le système immunitaire est complexe mais centrale, influençant à la fois la santé physique et mentale. Comprendre et cibler cette relation pourrait être fondamental pour développer des traitements plus efficaces, non seulement pour les symptômes physiques, mais également pour améliorer le bien-être mental et émotionnel des personnes atteintes de TSA.

Études clés et découvertes

Les recherches sur la relation entre le microbiote intestinal et les troubles du spectre autistique (TSA) ont évolué avec des résultats intrigants mais parfois contrastés. De nombreux auteurs ont contribué à la compréhension du lien entre microbiote et autisme. Une étude impliquant 247 enfants n’a pas mis en évidence de lien direct significatif entre le diagnostic d’autisme et la composition du microbiote. Cependant, plusieurs études ont mis en avant des associations entre la population microbienne intestinale et l’autisme, suggérant que certaines souches bactériennes, comme Lactobacillus reuteri, pourraient influencer positivement les interactions sociales chez les personnes autistes. Les résultats obtenus sur des souris, utilisées comme modèles expérimentaux, ont permis de mieux comprendre les mécanismes impliqués, notamment l'amélioration du comportement social après administration de L. Reuteri. La transplantation de microbiote, une intervention visant à rééquilibrer la flore intestinale, a montré des résultats prometteurs avec une réduction notoire des symptômes d’autisme. De plus, des recherches récentes souligent le rôle potentiel du microbiome intestinal dans la communication entre l’intestin et le cerveau, ouvrant ainsi des perspectives inédites pour le traitement des TSA. L’analyse de l’activité cérébrale chez les sujets autistes, notamment via l’imagerie moderne, a révélé des différences significatives par rapport à la population générale.

Étude canadienne de 2005 sur les habitudes alimentaires

L’étude menée au Canada en 2005 a mis en avant l’impact significatif des habitudes alimentaires sur le microbiote intestinal chez les enfants autistes. Les chercheurs ont observé que ces enfants ont souvent un régime alimentaire moins diversifié, ce qui conduit à une réduction de la diversité bactérienne dans leurs intestins. Cette réduction est principalement due à des préférences alimentaires spécifiques et répétitives, caractéristiques de nombreux enfants autistes. En outre, l’étude a constaté que ces habitudes alimentaires spécifiques pouvaient entraîner des selles plus molles, un indicateur potentiel de déséquilibre du microbiote. Les résultats soulignent l’importance de prendre en compte les habitudes alimentaires dans l’étude de l’autisme et du microbiote, tout en posant la question de la causalité entre ces deux éléments. Par ailleurs, certains compléments alimentaires, comme les oméga 3, font également l'objet d'études pour leur potentiel à améliorer la sociabilité et la communication chez les enfants autistes.

Liens entre alimentation et problèmes gastro-intestinaux

Les troubles gastro-intestinaux sont fréquemment associés aux TSA, y compris des difficultés digestives liées aux glucides. Une intervention innovante, telle que la greffe de microbiote, a permis une réduction significative des symptômes gastro-intestinaux chez les personnes autistes au terme d’un traitement de 10 semaines. La modulation du microbiote intestinal apparaît ainsi comme une approche prometteuse pour atténuer certains symptômes de l’autisme. De plus, la recherche explore le lien entre la perméabilité intestinale et l’inflammation en tant que facteurs contribuant aux TSA. L’amélioration de la diversité microbienne par de telles interventions pourrait potentiellement réduire les symptômes gastro-intestinaux, offrant de nouvelles voies d’espoir pour améliorer la qualité de vie des personnes avec TSA. Par ailleurs, certains modèles animaux d’autisme sont créés en exposant les sujets à des produits chimiques spécifiques, ce qui permet d’étudier l’impact du microbiote sur les symptômes comportementaux et physiologiques associés à l’autisme.

Approches thérapeutiques basées sur le microbiote

Microbiote et autisme : Comprendre le lien essentiel pour mieux agir

Les troubles du spectre autistique (TSA) posent un défi médical complexe, tant sur le plan du diagnostic que du traitement. Récemment, l’attention s’est tournée vers le microbiote intestinal comme une potentielle piste thérapeutique. Des études montrent que la restauration d’un écosystème bactérien harmonieux grâce à des thérapies basées sur le microbiote pourrait atténuer les symptômes de l’autisme. Cela repose sur l’idée que le microbiote intestinal influence la communication cerveau-intestin, affectant ainsi la santé neurologique. En effet, certaines particularités du microbiote intestinal ont été observées chez des enfants autistes, ce qui suggère un lien direct avec les TSA. Une dysbiose intestinale apparaît ainsi comme un facteur aggravant potentiel des symptômes, établissant un lien étroit entre santé intestinale et manifestations comportementales. Cette corrélation ouvre la voie à des stratégies de traitement innovantes, notamment par la modulation du microbiote, dans le but d’améliorer la qualité de vie des personnes atteintes de TSA.

L'intérêt pour les approches basées sur le microbiote ne cesse de croître, en particulier dans le traitement du spectre de l'autisme, où de nouvelles perspectives thérapeutiques sont activement explorées.

Transfert de microbiote intestinal comme traitement potentiel

Le transfert de microbiote intestinal (TMI) émerge comme une option prometteuse pour traiter les TSA en raison de ses effets bénéfiques observables à long terme. Cette thérapie implique une série d’étapes précises, comprenant un pré-traitement par la vancomycine, un lavement intestinal, et l’utilisation de suppresseurs d’acide gastrique, suivi d’un transfert de microbiote fécal quotidien pendant 7 à 8 semaines. Les résultats de recherches ont montré des améliorations persistantes des symptômes gastro-intestinaux et comportementaux jusqu’à deux ans après le traitement. Notamment, une étude a constaté une réduction des cas d’autisme sévère de 80% à moins de 20% chez une petite cohorte.

Après le traitement par TMI, un retour de certaines bactéries bénéfiques, telles que Bifidobacteria et Prevotella, montre une restauration de la diversité microbienne qui se maintient dans le temps. Les améliorations engendrées ne se limitent pas aux pathologies gastro-intestinales, soulignant ainsi l’intérêt croissant pour cette approche comme option thérapeutique globale. Le TMI offre ainsi une perspective nouvelle pour le traitement des TSA, en conjuguant les bénéfices sur le plan gastro-intestinal avec des impacts positifs sur le comportement et le développement.

Par ailleurs, certains projets de recherche innovants sur le transfert de microbiote ont reçu des prix, récompensant leur contribution à l’avancée des connaissances dans le domaine de la santé mentale et du microbiote intestinal.

Exploration de molécules spécifiques (ex: 4EPS)

L’étude de molécules spécifiques produites par le microbiote, telles que le 4EPS, offre une perspective unique pour comprendre le lien entre microbiome et autisme. Il est important de noter que les neurones du système nerveux central sont influencés par les signaux issus du microbiote. Identifiée comme ayant un rôle potentiel dans l’autisme, la molécule 4EPS influence le cerveau directement à travers les bactéries du tube digestif. Des expériences ont montré que la composition du microbiote intestinal, notamment l’absence ou la présence de 4EPS, peut avoir des effets notables sur les comportements.

Le lien entre ces molécules spécifiques et les symptômes de l’autisme souligne l’importance capitale de la recherche sur les interactions entre le microbiome et le cerveau. Lors d’études contrôlées menées sur des rongeurs, les scientifiques ont observé des améliorations dans les troubles autistiques grâce à des modifications précises du microbiote, potentiellement en réduisant la présence de 4EPS. Ce lien reste un sujet de recherche très actif et offre une fenêtre fascinante sur le mécanisme complexe d’interaction entre le microbiote intestinal et l’activité cérébrale, avec l’espoir de nouvelles pistes pour le traitement des TSA. Le nerf vague joue également un rôle clé dans la transmission des signaux entre l’intestin et le cerveau, impactant ainsi les comportements sociaux.

Réduction des symptômes de TSA grâce au transfert de microbiote

La thérapie de transplantation de microbiote fécal (MTT) se distingue par ses effets bénéfiques à long terme sur les enfants atteints de TSA. Des améliorations notables de la santé intestinale accompagnées d'une réduction significative des symptômes comportementaux ont été observées au cours de deux ans suivant le traitement. La MTT a permis une réduction de 45% des symptômes majeurs des TSA, incluant les domaines du langage, de l'interaction sociale et du comportement général.

De plus, l'introduction de bactéries bénéfiques lors de la MTT a entraîné une amélioration significative des symptômes gastro-intestinaux. Les changements positifs dans le comportement des enfants avec TSA ont également été remarquablement soutenus, avec des parents rapportant une réduction progressive des symptômes. Cette étude a révélé que le microbiote intestinal de départ chez les enfants avec TSA était moins diversifié. Toutefois, après le traitement, on a assisté à un rétablissement des souches bactériennes utiles, apportant des indices précieux sur l'importance de restaurer un microbiote équilibré comme outil thérapeutique.

Facteurs de risque liés au microbiote et intervention

La dysbiose intestinale, une altération de l’équilibre du microbiote intestinal, est souvent considérée comme un facteur pouvant aggraver les symptômes des troubles du spectre autistique (TSA). Bien que les méthodes analytiques et les facteurs tels que l’alimentation et l’âge compliquent l’identification d’un profil microbien distinct chez les personnes autistes, des initiatives sont en cours pour explorer des interventions thérapeutiques. Les probiotiques comme Bacteroides fragilis et Lactobacillus reuteri sont étudiés pour leur potentiel à atténuer certains symptômes de l’autisme. De plus, l’axe intestin-cerveau est au centre des recherches, avec l’espoir d’utiliser cette connexion pour proposer des traitements personnalisés aux patients autistes, malgré des études qui en sont encore à leurs débuts.

Joël Doré, expert reconnu en microbiologie intestinale, mène des activités de recherche majeures sur le lien entre le microbiote et l’autisme, contribuant ainsi à l’avancement des connaissances et au développement de nouvelles approches diagnostiques et thérapeutiques dans ce domaine.

Identification des signatures microbiennes

Des études ont révélé que les enfants autistes présentent souvent une flore intestinale appauvrie en bactéries bénéfiques telles que Bifidobacterium, mais enrichie en espèces comme Lactobacillus et Clostridium. Un surcroît de Candida, notamment Candida albicans, est également souvent observé chez ces enfants comparé aux enfants typiques. Cependant, l’identification d’une signature microbienne spécifique aux troubles du spectre autistique reste elusive en raison de la variabilité des techniques d’analyse. Par exemple, une étude réalisée sur 247 enfants n’a pas trouvé de lien significatif entre le diagnostic d’autisme et la composition spécifique du microbiote intestinal. Néanmoins, il est admis que des facteurs tels que l’alimentation, l’âge et la consistance des selles jouent un rôle important dans la composition microbienne chez les enfants autistes.

De nombreuses publications scientifiques récentes ont permis de mieux comprendre la diversité microbienne chez les enfants autistes.

Stratégies pour minimiser les facteurs de risque

L'un des défis majeurs dans le traitement des TSA en lien avec le microbiote est de trouver des stratégies efficaces pour minimiser les facteurs de risque liés à la dysbiose intestinale. Une étude sur 247 enfants a révélé que le diagnostic d'autisme n'était pas directement associé à la composition du microbiote, soulignant l'importance d'autres facteurs comme l'alimentation et l'âge. Des approches telles que la transplantation de microbiote fécal ont démontré un potentiel certain, avec des résultats prometteurs réduisant les symptômes de l'autisme de 50% chez certains participants, deux ans après l'intervention. Parallèlement, l'axe intestin-cerveau offre une avenue thérapeutique innovante, promettant un traitement spécifique selon le profil microbien et symptomatique de chaque individu autiste. Ces découvertes soulignent l'importance des recherches futures pour développer des traitements personnalisés basés sur la composition microbiotique.

Conclusion

Les avancées scientifiques récentes confirment l'importance du microbiote intestinal dans la compréhension et la prise en charge des troubles du spectre autistique. Le lien étroit entre microbiote et autisme, notamment via l'axe intestin-cerveau, ouvre de nouvelles perspectives thérapeutiques prometteuses, telles que le transfert de microbiote intestinal et l'utilisation ciblée de probiotiques comme Lactobacillus reuteri. Malgré la complexité des interactions entre le microbiome, le système nerveux et le système immunitaire, ces recherches offrent un espoir réel d'amélioration des symptômes et de la qualité de vie des personnes atteintes de TSA. Poursuivre l'exploration de ces mécanismes et affiner les approches thérapeutiques basées sur le microbiote demeure un enjeu majeur pour la santé publique et la recherche médicale.

Questions fréquemment posées

Qu'est-ce que le microbiote intestinal ?

Le microbiote intestinal désigne l'ensemble des micro-organismes, principalement des bactéries, mais aussi des levures, virus et autres microbes, qui vivent dans notre système digestif. Il joue un rôle essentiel dans la digestion, la régulation du système immunitaire et la communication avec le cerveau via l'axe intestin-cerveau.

Quel est le lien entre microbiote et autisme ?

Des recherches montrent que des déséquilibres du microbiote intestinal, appelés dysbioses, sont fréquemment observés chez les personnes atteintes de troubles du spectre autistique (TSA). Ces perturbations peuvent influencer le développement cérébral et les comportements associés à l'autisme.

Qu'est-ce que l'axe intestin-cerveau ?

L'axe intestin-cerveau est une voie de communication bidirectionnelle entre l'intestin et le cerveau, impliquant des signaux chimiques, nerveux et immunitaires. Le microbiote intestinal joue un rôle clé dans cette communication, influençant la santé mentale et comportementale.

Comment la dysbiose intestinale affecte-t-elle les personnes avec TSA ?

La dysbiose intestinale peut augmenter la perméabilité intestinale, provoquer une inflammation chronique et perturber le système immunitaire. Ces facteurs contribuent à aggraver les symptômes comportementaux et gastro-intestinaux chez les personnes avec TSA.

Le transfert de microbiote intestinal est-il un traitement efficace pour l'autisme ?

Le transfert de microbiote intestinal (TMI) a montré des résultats prometteurs, avec une amélioration des symptômes gastro-intestinaux et comportementaux chez certains enfants autistes. Cependant, des études supplémentaires sont nécessaires pour confirmer son efficacité et sa sécurité à long terme.

Quels probiotiques sont étudiés pour améliorer les symptômes de l'autisme ?

Des probiotiques comme Lactobacillus reuteri sont étudiés pour leur potentiel à améliorer les interactions sociales et réduire certains symptômes liés à l'autisme. Leur utilisation doit être encadrée par des professionnels de santé.

Quels sont les facteurs de risque liés au microbiote pour le développement de l'autisme ?

Plusieurs facteurs peuvent influencer le microbiote intestinal et le risque de TSA, notamment une alimentation maternelle riche en graisses, la naissance par césarienne, l'usage fréquent d'antibiotiques et une alimentation déséquilibrée chez l'enfant.

Comment la recherche en France contribue-t-elle à la compréhension du microbiote et de l'autisme ?

La France est active dans la recherche sur le microbiote et l'autisme, avec des experts comme Joël Doré qui étudient les liens entre inflammation, dysbiose et symptômes du spectre autistique, ouvrant la voie à de nouvelles approches thérapeutiques.

Peut-on prévenir l'autisme en modulant le microbiote ?

Bien que la modulation du microbiote intestinal soit une piste prometteuse, il n'existe pas encore de preuve scientifique suffisante pour affirmer qu'elle permet de prévenir l'autisme. La recherche continue pour mieux comprendre ces interactions.

Contenu original de l'équipe de rédaction d'Upbility. La reproduction de cet article, en tout ou en partie, sans mention de l'éditeur est interdite.

Références

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