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Ocytocine et autisme : vers de nouvelles pistes de compréhension

Ocytocine et autisme : vers de nouvelles pistes de compréhension

L'ocytocine, fréquemment désignée comme "l'hormone de l'amour", suscite un vif intérêt en raison de son potentiel à influencer nos comportements sociaux les plus intimes. Initialement identifiée pour ses fonctions dans la reproduction et l'accouchement, cette hormone attire désormais une attention croissante dans le domaine des neurosciences, notamment dans l'étude des troubles du spectre autistique (TSA). Une compréhension approfondie de la manière dont l'ocytocine pourrait améliorer les interactions sociales des personnes autistes ouvre des perspectives de recherche fascinantes.

Points Clés

  • L'ocytocine, hormone impliquée dans les comportements sociaux, est étudiée comme traitement potentiel des troubles du spectre autistique (TSA) pour améliorer les interactions sociales.
  • Les résultats des études sur l'efficacité de l'ocytocine dans l'autisme sont mitigés, avec des bénéfices observés chez certains enfants mais pas de manière uniforme.
  • La vasopressine et la somatostatine jouent également un rôle important dans la modulation des comportements sociaux, ouvrant des pistes complémentaires pour la prise en charge des TSA.

Introduction à l'Ocytocine et son lien avec l'Autisme

Ocytocine et autisme : vers de nouvelles pistes de compréhension

L’ocytocine est un neuropeptide fascinant, principalement produit dans l’hypothalamus et libéré par l’hypophyse postérieure. Cette hormone est reconnue pour son rôle essentiel dans la modulation du comportement social chez divers vertébrés, y compris les humains. Fréquemment qualifiée d’« hormone de l’amour », l’ocytocine est essentielle dans la formation des liens sociaux et l’attachement. Son application médicale est notable au Canada, où elle est synthétiquement administrée par voie intraveineuse dans le cadre de la prise en charge de l’accouchement, notamment pour induire le travail et gérer les saignements post-partum. Cependant, cette hormone possède une demi-vie plasmatique relativement courte, entre 5 et 12 minutes, ce qui constitue un défi pour son utilisation prolongée en thérapeutique. Malgré ces limitations, l’impact de l’ocytocine sur les interactions sociales et l’attachement continue de susciter l’intérêt des scientifiques pour explorer ses potentielles applications cliniques. Par ailleurs, plusieurs études publiées à Paris, notamment dans la revue Med Sci, ont contribué à la compréhension de l’ocytocine.

Qu'est-ce que l'ocytocine ?

L’ocytocine est largement étudiée pour ses effets sur le cerveau, en particulier pour sa fonction de messager chimique. Bien que traditionnellement utilisée pour déclencher le travail, ses implications dans les troubles sociaux, notamment ceux liés au spectre de l’autisme, sont d’un grand intérêt pour les chercheurs. Une question centrale demeure : l’ocytocine est-elle réellement efficace dans le traitement des troubles du spectre autistique ? Toutefois, les résultats des études sur son potentiel thérapeutique dans ce domaine restent mitigés. L’une des contraintes majeures est que la molécule d’ocytocine est trop volumineuse pour une absorption efficace et présente une stabilité limitée, ce qui entrave son développement en tant que médicament stable. En dépit de ces obstacles, son utilisation intranasale hors indication est explorée pour améliorer les compétences sociales chez les personnes autistes. Synthétisée initialement dans l’hypothalamus, l’ocytocine joue un rôle crucial dès la naissance, en renforçant le lien entre la mère et l’enfant et en posant les bases des interactions sociales ultérieures.

Rôle de l'ocytocine dans les interactions sociales

L’ocytocine est une clé dans la facilitation des interactions sociales, car elle améliore notre attention aux signaux sociaux tout en réduisant la peur de l’autre lors de toute interaction sociale. Des recherches sur les campagnols de prairie ont démontré que l’administration d’ocytocine stimule la formation de liens sociaux sans besoin de reproduction. Cela illustre son rôle prépondérant dans la reconnaissance sociale et la modulation des comportements lors d’une interaction sociale. En outre, les récepteurs d’ocytocine, lorsqu’ils sont bloqués chez des rongeurs, inhibent leur capacité à interagir socialement, soulignant leur importance dans la communication sociale.

Des études ont suggéré que l’ocytocine pourrait avoir la capacité d’améliorer les comportements sociaux chez les personnes avec des troubles du spectre autistique, notamment en influençant la perception et le traitement de l’autre dans des contextes d’interaction sociale. Malgré sa faible absorption dans le cerveau, ses effets potentiels pour stimuler les interactions sociales en font une cible thérapeutique prometteuse pour traiter l’autisme. En améliorant notre compréhension de la façon dont l’ocytocine influence le comportement social, ce neuropeptide pourrait offrir de nouvelles avenues pour soutenir les relations sociales et améliorer la qualité de vie des personnes concernées.

Ocytocine comme traitement potentiel pour l'autisme

Ocytocine et autisme : vers de nouvelles pistes de compréhension

L'ocytocine, une hormone produite principalement par l'hypothalamus, est de plus en plus étudiée pour ses effets possibles sur l'amélioration des fonctions sociales et cognitives chez les personnes autistes. Cette hormone, souvent qualifiée d'hormone sociale, joue un rôle crucial dans la régulation des comportements sociaux et émotionnels, ce qui a suscité l'intérêt pour son utilisation comme traitement potentiel pour l'autisme. Bien que les résultats des études soient parfois contradictoires, certains essais cliniques suggèrent que l'administration d'ocytocine peut améliorer les interactions sociales chez certains enfants autistes. Malgré tout, l'efficacité de l'ocytocine en tant que traitement des troubles du spectre autistique reste débattue au sein de la communauté scientifique.

Études récentes et résultats prometteurs

De nombreuses études récentes se sont penchées sur l’usage de l’ocytocine comme traitement des fonctionnements sociaux chez les personnes autistes. Par exemple, une étude clinique randomisée a montré que l’administration intranasale d’ocytocine pouvait améliorer de manière notable les échanges sociaux chez les enfants autistes. Selon les observations des parents et les tests en laboratoire réalisés, les enfants ayant reçu ce traitement semblaient plus attentifs aux informations sociales et manifestaient moins de crainte dans des situations sociales. Cependant, il est important de noter que les résultats peuvent varier en fonction de facteurs individuels comme la génétique et le contexte social. Par ailleurs, une méta analyse récente a synthétisé les résultats de plusieurs études sur l’ocytocine et l’autisme, permettant d’obtenir une vision globale des tendances observées.

Des études ont également exploré les effets de l’ocytocine sur les individus neurotypiques, démontrant que cette hormone peut influencer l’évaluation de la fiabilité des visages et promouvoir une attention accrue vers des expressions émotionnelles positives. Ces découvertes offrent des perspectives prometteuses pour son utilisation chez les personnes autistes, bien que les effets varient et nécessitent une exploration plus approfondie. Il est crucial de continuer la recherche pour déterminer comment l’ocytocine pourrait être utilisée de manière optimale et en toute sécurité dans le contexte de l’autisme.

Administration d'ocytocine chez les adultes et enfants autistes

Ocytocine et autisme : vers de nouvelles pistes de compréhension

L'administration d'ocytocine chez les personnes autistes, en particulier les enfants, a suscité un intérêt croissant en raison de la possibilité d'améliorer leurs compétences sociales et cognitives. Des études suggèrent que les enfants autistes présentent souvent de faibles concentrations d'ocytocine sanguine, d'où l'hypothèse que l'augmentation de ces niveaux via un traitement intranasal pourrait être bénéfique.

Une étude clinique randomisée a été menée sur 31 enfants autistes, où l'ocytocine a été administrée par voie intranasale. Les résultats ont montré une amélioration potentielle des interactions sociales, rapportée par les parents et observée lors des évaluations de comportement. Néanmoins, les résultats des essais cliniques sur l'efficacité globale de l'ocytocine demeurent contradictoires, certains reportages soutenant des améliorations alors que d'autres ne trouvent pas de bénéfices significatifs.

L'accès et l'application de l'ocytocine comme traitement pour l'autisme nécessitent une démarche prudente et une évaluation continue des preuves scientifiques pour garantir la sécurité et l'efficacité thérapeutique. Alors que certaines études sont prometteuses, la compréhension précise des mécanismes d'action de l'ocytocine et des facteurs influençant son efficacité chez les patients autistes nécessite plus de recherches. L'objectif reste de fournir une approche thérapeutique efficace et basée sur des données probantes pour améliorer de manière tangible la qualité de vie des personnes vivant avec des troubles du spectre autistique.

Comparaison entre l'ocytocine et la vasopressine

L'ocytocine et la vasopressine sont deux neuropeptides ayant des implications potentielles dans le traitement des troubles du spectre autistique (TSA). Bien que leurs mécanismes d'action ne soient pas entièrement élucidés, les deux sont reconnus pour influencer les comportements sociaux et cognitifs. L'ocytocine est souvent explorée pour ses effets sur la reconnaissance des émotions et la coopération sociale. Parallèlement, la vasopressine est examinée pour sa capacité à améliorer la communication sociale, bien qu'il soit complexe de cerner précisément son rôle en raison de résultats contrastés dans différentes études. Ensemble, ces neuropeptides pourraient offrir de nouvelles voies thérapeutiques pour améliorer la qualité de vie des enfants et des adultes atteints de TSA.

Qu'est-ce que la vasopressine ?

La vasopressine, tout comme l’ocytocine, joue un rôle crucial dans la régulation et le contrôle neurobiologique des interactions sociales. Des études récentes impliquent la vasopressine dans l’amélioration des déficits sociaux chez les enfants autistes, comme l’ont mis en évidence des essais cliniques contrôlés. Elle est aussi impliquée dans le comportement affiliatif, ce qui est essentiel dans le contexte de la neuroscience sociale. De plus, des niveaux anormalement bas de vasopressine ont été observés chez certains patients autistes, ce qui peut indiquer son rôle significatif dans la gestion des perturbations sociales associées à l’autisme.

L'interaction entre ocytocine et vasopressine

L’interaction entre l’ocytocine et la vasopressine offre une perspective fascinante pour comprendre et potentiellement traiter les troubles autistiques. L’étude de cette interaction met en lumière la façon dont ces deux neuropeptides agissent conjointement sur les circuits neuronaux impliqués dans les comportements sociaux, notamment lors d’interactions sociales ou environnementales. Ensemble, ces deux neuropeptides peuvent influencer les comportements sociaux en améliorant la communication et en augmentant l’engagement social. Par exemple, l’administration intranasale d’ocytocine a montré une amélioration des interactions sociales et de l’exploration visuelle chez certains patients autistes. En même temps, la somatostatine pourrait jouer un rôle de relais pour ces effets, impactant la gestion des émotions et de l’empathie. Toutefois, les résultats peuvent varier en fonction de l’âge, de la posologie et de la durée du traitement, ce qui indique la nécessité d’une approche personnalisée dans l’utilisation de ces neuropeptides.

Débat : Cible thérapeutique optimale

Le débat autour de la meilleure utilisation de l’ocytocine comme cible thérapeutique est animé. Bien que cette hormone, sécrétée naturellement par l’hypothalamus, ait montré des promesses dans l’amélioration des fonctions sociales chez les enfants autistes, les résultats des recherches restent mitigés. Certaines études cliniques, comme celle impliquant des enfants âgés de 3 à 8 ans, ont démontré des améliorations, suscitant l’espoir parmi les parents et les cliniciens. Cependant, d’autres recherches n’ont montré que des résultats décevants, soulignant la variabilité de la réponse à l’ocytocine selon les études et la complexité de son efficacité. Les bénéfices potentiels de l’ocytocine nécessitent donc des études plus approfondies pour définir sa véritable place dans les stratégies thérapeutiques face aux TSA.

Modèles animaux et études génétiques

Ocytocine et autisme : vers de nouvelles pistes de compréhension

Les modèles animaux ont longtemps été une ressource cruciale pour comprendre les mécanismes sous-jacents des troubles du spectre autistique (TSA). Le valproate de sodium, par exemple, est utilisé pour induire un modèle animal de l’autisme chez lequel des anomalies au niveau du chlore ont été observées dans certains cas. Ces modèles ont révélé que l’ocytocine, une hormone impliquée dans le comportement social et la régulation du chlore, joue un rôle crucial pendant le travail pour abaisser naturellement les taux de chlore. L’administration d’un traitement diurétique avant la naissance peut simuler cet effet et améliorer le comportement autistique chez les adultes animaux dans certains cas, mettant en lumière l’importance potentielle de l’ocytocine dans la gestion de l’autisme.

Modèle de souris Magel2 et implications pour l’autisme

Le modèle murin déficient pour le gène Magel2 est une avancée significative dans les études génétiques sur l'autisme. Ce gène, appartenant à la famille des gènes MAGE, est lié à des formes syndromiques d'autisme, telles que le syndrome de Prader-Willi. Chez les souris avec une mutation Magel2, on observe des déficiences comportementales similaires au TSA, qui peuvent parfois être améliorées par l'administration précoce d'ocytocine. Cependant, une résistance à l'ocytocine a été remarquée, attribuable à un état hypersomatostatinergique résultant du manque de récepteurs d'ocytocine sur certains neurones. Ce phénomène met en évidence l'impact profond de la génétique sur les interactions sociales et les traitements potentiels de l'autisme.

Circuit vasopressinergique et discrimination sociale

Le circuit vasopressinergique est essentiel pour la discrimination sociale, une capacité fondamentale pour reconnaître et différencier les individus dans un groupe. Dans le cerveau, le septum latéral, une région qui abrite une forte densité de récepteurs de la vasopressine, est crucial pour cette fonction. Les souris déficientes en Magel2 montrent une réduction de ces récepteurs, ce qui perturbe leur capacité à discriminer socialement. Ce déficit peut affecter les comportements sociaux, entraînant des difficultés dans les interactions défensives et parfois des comportements agressifs. Les modifications dans l’innervation vasopressinergique du septum latéral illustrent comment des déséquilibres neurobiologiques peuvent influencer les comportements sociaux, accentuant l’importance de la régulation neurochimique dans les comportements sociaux complexes.

Environnement et mécanismes génétiques

L’étude des mécanismes sous-jacents à l’autisme implique une exploration approfondie des facteurs environnementaux et génétiques, ainsi que l’identification de chaque mécanisme biologique ou neuronal susceptible d’influencer les troubles de la communication sociale. Les travaux de recherche montrent que l’environnement joue souvent un rôle vital dans le développement des troubles du spectre autistique (TSA), bien que les mécanismes exacts soient encore en cours d’évaluation. Parallèlement, la génétique a révélé des insights cruciaux sur les facteurs héréditaires qui contribuent à ces troubles, avec des implications notables sur les approches thérapeutiques. Dans cette optique, il est essentiel de comprendre comment ces deux dimensions interagissent pour offrir des perspectives de traitement et d’intervention plus efficaces.

Impact de l'environnement sur le traitement de l'autisme

L'ocytocine a été étudiée comme une option potentielle dans le traitement de l'autisme, notamment en raison de son rôle dans les interactions et les réponses sociales. Cependant, les résultats des essais sur l'administration d'ocytocine intranasale chez les enfants autistes ont donné des résultats mitigés. Tandis que certaines études ont constaté des améliorations dans les compétences sociales, d'autres ont présenté des résultats moins prometteurs. L'environnement hormonal, particulièrement pendant les périodes périnatales, est suspecté d’influencer l'efficacité de ce traitement. Les recherches ont souligné que l'ocytocine pourrait moduler les taux de chlore neuronal, un aspect critique pour la communication neuronale et le comportement social. Bien que prometteuse, une compréhension plus complète et des études supplémentaires sont nécessaires pour établir son efficacité et son applicabilité dans des contextes différents.

Importance des facteurs génétiques dans les TSA

Les facteurs génétiques représentent un axe de recherche crucial dans la compréhension des TSA. Des mutations génétiques, telles que celles impliquant le gène MAGEL2, ont été associées à des perturbations dans les comportements sociaux, comme le montrent certains modèles animaux. La délétion chromosomique 15q13-11 associée au syndrome de Prader-Willi est souvent accompagnée de troubles autistiques, illustrant le lien étroit entre génétique et autisme. D’autres mutations au sein de la famille des gènes MAGE, qui ont des liens avec certaines formes de cancer, ont également été identifiées chez des individus atteints de formes syndromiques d’autisme. Ces découvertes récentes constituent une avancée majeure dans la découverte des mécanismes génétiques impliqués dans les TSA et renforcent l’importance de la recherche génétique pour déchiffrer les mécanismes sous-jacents des troubles et pour potentiellement guider le développement de nouveaux traitements. L’investigation continue dans ces domaines pourrait non seulement améliorer la compréhension des TSA, mais aussi ouvrir la voie à des approches thérapeutiques plus ciblées.

Perspectives thérapeutiques et futures recherches

Ocytocine et autisme : vers de nouvelles pistes de compréhension

L’ocytocine a suscité un intérêt considérable pour son potentiel à traiter les troubles du spectre autistique, en raison de son rôle dans la modulation des interactions et des comportements sociaux. Plusieurs études ont exploré son emploi pour améliorer les compétences sociales et cognitives chez les personnes autistes, mais les résultats montrent des effets mitigés. Les essais cliniques révèlent des bénéfices potentiels, notamment une meilleure attention aux signaux sociaux et une réduction de la peur de l’autre, mais les conclusions varient selon les caractéristiques des participants et les protocoles suivis. Ainsi, la recherche se poursuit pour démystifier les mécanismes sous-jacents, affiner les stratégies thérapeutiques potentielles et évaluer attentivement les effets indésirables liés à l’utilisation de l’ocytocine.

Nouveaux cheminements dans la recherche

La recherche actuelle sur l’ocytocine met en lumière son potentiel à améliorer les comportements sociaux chez les individus atteints de troubles autistiques. Bien que certaines études soulignent une amélioration dans l’attention aux signaux sociaux et une réduction de la peur de l’interaction, les résultats ne sont pas universellement constants. Les essais cliniques ont montré que l’administration d’ocytocine peut faciliter l’échange social, particulièrement chez les enfants, selon les observations de parents et les tests en laboratoire. Cependant, ces bénéfices doivent être tempérés par des études qui n’ont pas observé d’améliorations significatives, indiquant que l’efficacité pourrait dépendre de multiples variables, telles que l’âge, la sévérité du trouble et le type de gestion thérapeutique appliquée.

Des programmes de recherche, menés par une équipe pluridisciplinaire, consacrent des efforts à étudier l’impact de l’ocytocine sur des populations spécifiques, notamment les personnes présentant le syndrome d’Asperger, généralement dotées de capacités cognitives élevées. Bien que prometteuse, l’application de l’ocytocine dans cette sous-population nécessite davantage d’exploration pour confirmer son rôle dans l’amélioration des relations et de la communication sociale. Ces études entament de nouveaux chemins dans la compréhension des mécanismes de l’ocytocine, avec un potentiel non négligeable pour le développement de traitements plus personnalisés à l’avenir.

Nécessité d'études supplémentaires

Malgré les espoirs fondés sur l'ocytocine, des recherches supplémentaires sont essentielles pour évaluer son efficacité réelle dans le traitement de l'autisme. Certaines études ont identifié des améliorations dans la perception des émotions et des intonations vocales grâce à l'ocytocine, tandis que d'autres n'ont pas confirmé de tels bénéfices. Cet écart souligne la nécessité d'approfondir les recherches pour déterminer pourquoi et comment l'ocytocine affecte les compétences sociales et cognitives.

Il n'existe actuellement aucun traitement médicamenteux ayant montré une efficacité consolidée pour diminuer significativement le retrait social chez les personnes autistes. Ce fait renforce l'argument pour intensifier les efforts de recherche sur les anomalies potentielles des voies ocytocinergiques et leur rôle dans la modulation des comportements sociaux. De petites études initiales ont démontré que l'ocytocine pourrait offrir des bénéfices, mais elles nécessitent des confirmassions par des recherches à plus grande échelle pour faire avancer les connaissances.

Afin d'établir des protocoles thérapeutiques efficientes, les futures études devront s'intéresser aux divers facteurs influençant l'action de l'ocytocine, comme les dosages appropriés, la durée de traitement et les caractéristiques individuelles des patients. De telles recherches pourraient révéler des informations cruciales pour construire des traitements personnaliss et ciblés pour les populations autistes, améliorant ainsi leurs interactions sociales et leur qualité de vie.

Conclusion

En résumé, l’ocytocine représente une piste prometteuse pour améliorer les interactions sociales chez les personnes atteintes de troubles du spectre autistique, bien que les résultats des études restent mitigés et nécessitent des recherches complémentaires. Son rôle dans la modulation des comportements sociaux, en interaction avec d’autres neuropeptides comme la vasopressine et la somatostatine, ouvre des perspectives intéressantes pour des traitements personnalisés. Cependant, la variabilité des réponses observées souligne l’importance de mieux comprendre les mécanismes d’action, les sous-types de patients susceptibles de bénéficier de ce traitement, ainsi que les conditions optimales d’administration. À ce jour, aucune solution médicamenteuse ne s’est imposée comme un traitement de référence pour l’autisme, mais les avancées scientifiques récentes, notamment issues de modèles animaux et d’études cliniques, offrent un espoir réel pour le développement de nouvelles approches thérapeutiques. La poursuite des recherches, intégrant les aspects génétiques, environnementaux et neurobiologiques, est essentielle pour améliorer la prise en charge des personnes autistes et leur qualité de vie.

Foire aux Questions (FAQ)

Qu'est-ce que l'ocytocine et quel est son rôle dans l'autisme ?

L'ocytocine est un neuropeptide produit principalement dans l'hypothalamus, reconnu pour son rôle dans la modulation des comportements sociaux et l'attachement. Dans le contexte de l'autisme, elle est étudiée comme un traitement potentiel visant à améliorer les interactions sociales des personnes atteintes de troubles du spectre autistique (TSA).

L'administration d'ocytocine est-elle efficace pour traiter les troubles du spectre autistique ?

Les résultats des études sont mitigés. Certaines recherches montrent des améliorations des interactions sociales chez certains enfants autistes après administration intranasale d'ocytocine, tandis que d'autres ne constatent pas d'effets significatifs. La variabilité des réponses pourrait être liée à des facteurs individuels, tels que la génétique ou l'âge.

Quels sont les effets secondaires possibles de l'ocytocine ?

L'administration d'ocytocine, notamment par voie intranasale, est généralement bien tolérée à court terme. Cependant, certains effets indésirables comme une stimulation accrue de l'appétit, de l'agitation ou des troubles de l'attention ont été rapportés. Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour évaluer son innocuité à long terme.

Quelle est la différence entre l'ocytocine et la vasopressine dans le traitement de l'autisme ?

L'ocytocine et la vasopressine sont deux neuropeptides proches qui influencent les comportements sociaux. L'ocytocine est souvent associée à la formation des liens sociaux, tandis que la vasopressine joue un rôle dans la mémoire sociale et la discrimination sociale. Les deux peptides pourraient offrir des pistes thérapeutiques complémentaires.

Comment les modèles animaux contribuent-ils à la recherche sur l'autisme et l'ocytocine ?

Les modèles animaux, comme les souris déficientes pour le gène Magel2, permettent d'étudier les mécanismes génétiques et neurobiologiques de l'autisme. Ces modèles ont montré que l'administration précoce d'ocytocine peut améliorer certains comportements sociaux, offrant des perspectives pour le développement de traitements.

L'environnement influence-t-il l'efficacité de l'ocytocine dans le traitement de l'autisme ?

Oui, l'environnement hormonal, notamment pendant la période périnatale, peut influencer l'efficacité de l'ocytocine. Des anomalies dans la régulation du chlore neuronal, modulée par l'ocytocine, peuvent affecter le développement du cerveau et les comportements sociaux.

Contenu original de l'équipe de rédaction d'Upbility. La reproduction de cet article, en tout ou en partie, sans mention de l'éditeur est interdite.

Références

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  7. CNRS. Identification d’un mécanisme clé pour surmonter les troubles de la communication sociale dans l’autisme. CNRS Info. 2023.

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