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Mutisme Sélectif Autisme: Idées reçues à propos du mutisme sélectif

Mutisme Sélectif Autisme: Idées reçues à propos du mutisme sélectif

Le mutisme sélectif est souvent mal compris. L'autisme et le mutisme sont deux troubles du développement qui peuvent sembler similaires, mais il est crucial de comprendre leurs différences de comportement et de manifestations. Il existe de nombreux mythes autour du mutisme sélectif, qui contribuent à des idées fausses et des croyances erronées. Ces mythes peuvent empêcher les enfants concernés d’obtenir l’aide nécessaire.

Le mutisme sélectif est un trouble anxieux relativement rare.

Les enfants qui en sont atteints peuvent être bavards à la maison, mais le mutisme sélectif peut les empêcher de parler dans des environnements publics comme l’école. Le mutisme sélectif n’est pas de la timidité, mais un trouble réel que les adultes doivent comprendre et soutenir. On interprète souvent à tort leur comportement comme une incapacité ou comme un refus délibéré de parler. Voici quelques-unes des idées reçues les plus courantes à propos du mutisme sélectif.

Les enfants muets sélectifs ont été traumatisés ou maltraités.

Cette idée est regrettable, car elle empêche parfois les parents de demander de l’aide pour leur enfant, par peur d’être soupçonnés de maltraitance. Il est important de noter que le mutisme sélectif n'est pas nécessairement causé par quelque chose de grave ou de traumatisant. Aucune preuve ne permet cependant d’associer le mutisme sélectif à un traumatisme ; les enfants muets sélectifs parlent aisément à la maison, mais sont trop angoissés dans des situations sociales ou avec certaines personnes. Les spécialistes pensent que ce trouble est familial et peut-être génétique.

Le mutisme sélectif est seulement de la timidité. Les enfants muets sélectifs s'exprimeront davantage en grandissant.

Le mutisme sélectif est une forme d’anxiété sociale bien plus forte que de la simple timidité chez les enfants ; il s’agit d’une incapacité à parler, qui paralyse et qui influe sur la vie et le développement de l’enfant. Le mutisme sélectif peut toucher tout le monde et n'est pas simplement une question de timidité. Certains enfants parviennent à vaincre leur mutisme sélectif sans traitement, mais ils risquent avant cela d’endurer des années de souffrance, de ne pas profiter des activités appropriées à leur âge et de se développer plus difficilement.

Les enfants atteints de mutisme sélectif ont des problèmes de langage.

Si certains enfants atteints de mutisme sélectif présentent un retard de langage, ces deux problèmes ne sont pourtant pas liés : plusieurs d’entre eux n’ont pas de problèmes d’élocution ou d’apprentissage du langage. Les gens sous-estiment parfois les compétences verbales des enfants qui ne peuvent pas parler à des adultes qu’ils ne connaissent pas.

Les enfants atteints de mutisme sélectif sont en opposition ou sont manipulateurs.

L’idée que les enfants « choisissent » le mutisme sélectif a été si répandue à un moment que l’on parlait de « mutisme électif » et que celui-ci était attribué à de mauvaises pratiques parentales. En réalité, le mutisme sélectif provient de l’anxiété et de l’inhibition sociales, et non de la colère ou d’un désir de contrôle ; les enfants vivent ce mutisme comme une incapacité à parler.

Bien que l'autisme et le mutisme puissent sembler similaires dans certains comportements, il s'agit de troubles distincts avec des manifestations différentes.

Les enfants atteints de mutisme sélectif peuvent parler si les adultes formulent des demandes plus claires.

La pression qu’éprouvent les enfants muets sélectifs quand on insiste pour qu’ils parlent est précisément ce qu’ils trouvent le plus paralysant. Ils ont besoin d’interventions qui les aident à être moins anxieux et qui les encouragent à parler, avec un renforcement positif. Être attentif à leur accorder cinq secondes de plus pour qu’ils répondent à une question peut aussi augmenter leurs chances d’y arriver.

Il est également crucial de mettre en place des aménagements pour une meilleure adaptation des enfants atteints de mutisme sélectif.

Le mutisme sélectif est une forme d'autisme.

Souvent, quand ils sont anxieux, les enfants atteints de mutisme sélectif évitent le contact visuel, ont un air absent et adoptent d’autres comportements qui peuvent évoquer un trouble du spectre autistique. Ces enfants peuvent avoir des difficultés à parler avec certaines personnes. Pourtant, alors qu’il manque aux enfants autistes des compétences sociales et communicationnelles, les enfants muets sélectifs éprouvent simplement une inhibition à parler dans certaines situations.

Le mutisme sélectif et l’autisme affectent les personnes de manière différente, bien que les deux troubles puissent coexister avec d’autres conditions comme la timidité, l’anxiété sociale et d’autres phobies.

Source :

« Myths About Selective Mutism », sur Child Mind Institute : http://childmind.org (dernière consultation le 26 septembre 2016).

Pour une meilleure compréhension et des conseils sur l'interaction avec un enfant atteint de mutisme sélectif, consultez cet article de John Hopkins Medicine.

L’eBook « Les grandes compétences sociales – La communication non verbale » couvre dix capacités de communication non verbale. Chaque chapitre comprend neuf activités d’intervention pour renforcer la capacité sur laquelle il se concentre – on trouvera notamment, parmi ces activités, l’analyse d’une situation sociale via des questions, une petite histoire du quotidien, la construction d’une histoire personnelle, des dialogues dans de courtes bandes dessinées, des jeux de rôle, un document destiné aux parents pour la mise en pratique, etc.

10 commentaires

J’ai 24 ans. J’ai souffert de mutisme sélectif une très grande partie de mon enfance. Malheureusement, beaucoup de gens, y compris ma propre famille, pensaient que je le faisais exprès. Au lieu de m’aider et de m’encourager, on m’enfonçait donc. Et à l’école, c’était l’enfer, car j’ai très longtemps été victime de harcèlement scolaire à cause de ça. Mes harceleurs me frappaient et m’insultaient tous les jours. Au collège, l’un d’entre eux me surnommait même : “la meuf qui sait même pas parler et qui est handicapée”, en disant que je méritais de crever, qu’il ne pouvait exister de fille plus débile que moi etc. Ils pensaient que je ne comprenais rien puisque je ne parlais pas ou très peu. Même mes profs rejetaient la faute sur moi et m’envoyaient voir des psys. L’un avait dit “Si tu me réponds pas, c’est que tu te fous de ma gueule”.

Bref, j’ai sombré dans une dépression très profonde, dans l’automutilation, la dépendance affective et l’anorexie dès l’âge de 13 ans. J’ai été mise sous antidépresseurs et neuroleptiques à 14 ans, enfermée en hôpital psychiatrique pendant trois mois. J’ai souffert de dépendance affective pendant plus de 10 ans ainsi que d’une dépression chronique. J’ai failli mettre fin à mes jours à plusieurs reprises et ce, dès l’âge de 13 ans.
J’ai vécu des choses bien plus graves que le “mutisme sélectif”, mais malheureusement il est la source de beaucoup de drames que j’ai pu vivre par la suite, à commencer par le harcèlement scolaire…

Si j’ai un conseil à vous donner, ne jugez jamais un enfant atteint de mutisme sélectif et ne lui dites jamais qu’il le fait exprès ou qu’il est impoli. Cela ne fera que l’enfoncer. J’ai entendu ça toute mon enfance. Arrêtez également de lui demander sans cesse : “Pourquoi tu parles pas ?” (question par ailleurs absurde, il ne vous répondra pas puisqu’il ne parle pas…).

Et SURTOUT, au lieu de vous focaliser sur le fait qu’il ne parle pas, focalisez-vous sur ses qualités. Quand j’avais 12 ans, j’étais partie en vacances avec ma tante dans le Sud. De retour chez moi, elle avait dit à mes parents que je ne parlais pas et qu’il fallait m’envoyer voir un psy car je n’étais pas normale…
Bref, elle n’avait retenu que ça de moi et rien d’autre. Pourtant, il y avait bien d’autres choses à retenir de moi, comme par exemple le fait que j’avais réussi à nager très loin dans la mer sans aide…
Mais non, j’étais exclusivement vue comme “la fille qui ne parle pas”. J’étais la fille qui ne parle pas et strictement rien d’autre, je n’avais aucune qualité. Elle donnait aussi raison à mon harceleur qui me surnommait “la meuf qui sait même pas parler”. Pour lui, j’étais “la meuf qui sait même pas parler” et strictement rien d’autre. C’était mon étiquette, mon nom, mon prénom, mon identité : “celle qui ne parle pas”. Je me sentais comme un horrible déchet.

Bref, si vous voulez aider un enfant atteint de mutisme sélectif, focalisez-vous sur ses qualités, faites-lui prendre conscience de sa valeur, montrez-lui qu’il est autre chose que “l’enfant qui ne parle pas”, qu’il est bien plus que ça…
Est-ce qu’on répéterait sans cesse à une personne qui souffre d’anorexie : “tu es anorexique, tu es anorexique, tu es anorexique” ? Est-ce qu’on l’appellerait : “la meuf qui sait même pas manger” ? Avant d’être anorexique, avant d’être une maladie, la personne qui en souffre est une personne avec ses qualités et ses défauts.
C’est pareil pour les enfants atteints de mutisme sélectif ou de n’importe quel autre trouble…

Oiseau-de-Pluie,

Le mutisme sélectif ne concerne que les enfants ?

O,

Bonjour,

Je viens de voir seulement aujourd’hui le commentaire de “hautbois”.
Pour vous répondre, je m’en suis sortie en comprenant les origines de mon mal-être.
Je vous invite à visiter mon blog sur lequel je raconte tout ça : http://reflechir-puis-agir.over-blog.com/2015/11/origines-du-mutisme-selectif-quand-un-enfant-ne-parle-pas.html

Bien à vous

marie,

Bonjour, j’ai suivi une petite fille atteinte de mutisme sélectif pendant 4 ans. de 7ans à 11 ans. Elle ne disait pas un mot en dehors de chez elle. C’était une petite fille très intelligente.
Maintenant, elle est au collège et parle normalement avec tout le monde. Cela a été très,très progressif et assez lent mais il fallait être très patient et surtout ne rien brusquer. L’association ouvrir la voix m’a beaucoup aidé. Bien que psychologue je n’avais jamais entendu parler de ce trouble.

Monique Hacklinger,

bonjour, je suis maman d’un petit garçon de 7 ans, qui est autiste, qui commence à bien parler avec nous, mais ne par le pas du tout à l’école, ni à l’hopital de jour, ni meme à la famille, je serais intéressée par vos conseils et astuces, car cela commence à poser problème pour l’école, merci par avance, cordialement Annie

bove,

J’ai moi même souffert de mutisme sélectif suite à a des mauvais traitements lors d’une hospitalisation à l’âge de trois ans. Dans mon cas c’est donc suite à un traumatisme important. Je crois qu’il est primordiale de voir s ’ il n’y a pas un lien entre traumatisme et mutisme.

johanne,

comment avez-vous fait marie pour vous “guérir” ?

hautbois,

Etant une ex-mutique, je suis d’accord avec tout sauf un détail : le mutisme est pour moi un désir (ou plutôt un instinct) de contrôle. Vous dites :“En réalité, le mutisme sélectif provient de l’anxiété et de l’inhibition sociales, et non de la colère ou d’un désir de contrôle”. Or dans ce trouble il y a une volonté de contrôler qui est évidente. En effet, un enfant mutique est un enfant qui souffre. Et lorsque l’on souffre, on cherche à contrôler nos émotions, les gens ou encore nos performances. C’est une façon de moins ressentir notre peur qui est trop présente, car nous avons l’impression de mieux contrôler la situation. Le fait de ne pas parler nous permet de contrôler ce que l’on RESSENT.

Marie,

Nous sommes complètement chambouler, et, rassurer de lire ceci ! Enfin, enfin, on sait ce que nos enfants éprouvent, et enfin on trouve un article qui va nous aider à tenir bon contre tout ces amis (faux) qui ne se gêne pas pour faire des réflexions directement à nos enfants, des remarques voir nous critiquer par derrière parce que nos enfants ne sont pas comme les leurs, et tant mieux d’ailleurs !!!

hautbois,

Bravo pour cet article, clair et précis! Pour tout renseignement sur les méthodes pour aider les enfants atteints de mutisme sélectif dans les pays francophones, vous pouvez contacter notre association qui vous donnera conseils et outils gratuits, notamment notre “Kit Ecole”, Programme d’Introduction Progressive de la Parole en Milieu Scolaire.
Valérie Marschall
Présidente de l’association Ouvrir La Voix – Groupe d’entraide et d’information sur le mutisme sélectif
Association reconnue d’intérêt général et agréée par le Ministère de l’Éducation nationale
Tel: +33 3 69 19 02 16
www.ouvrirlavoix.sitego.fr
ouvrirlavoix@gmail.com

Valerie Marschall,

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